Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a publié, la semaine dernière, une nouvelle édition de son classement mondial des pays, par indice de développement humain (IDH). Si aucun grand changement n’est à remarquer dans le nouveau classement par rapport aux pays d’Afrique, le document révèle néanmoins que le paysage africain en matière de développement humain reste fortement contrasté, au vu des progrès affichés par certains Etats et des régressions ou stagnations affichées par d’autres. Le Burkina Faso occupe le 47ème rang en Afrique et 183ème rang au niveau mondial.
Selon la nouvelle mise à jour du classement, les Seychelles (62ème rang mondial) restent en tête des pays africains ayant le meilleur IDH, tandis que le Niger, en bon mauvais élève de la classe, maintient sa dernière place dans le classement, tant au niveau continental que mondial. Le pays, qui possède le plus haut taux de fécondité au monde (7,2 enfants par femmes) peine à améliorer son classement, dans un contexte marqué par les catastrophes humanitaires qu’exacerbent les violences commises par les groupes extrémistes, comme Boko-Haram.
D’un autre côté, pendant que le Botswana (101ème rang mondial et 5ème africain) se classe parmi les pays ayant gravi le plus de places depuis le début de la décennie (grâce notamment aux nouvelles estimations de l’espérance de vie à la naissance), l’île Maurice, l’Algérie et la Libye ont enregistré une chute dans le classement.
Au total, aucun pays africain n’a encore réussi à se hisser dans la catégorie des pays ayant un niveau « très élevé » de développement humain, tandis que 7 pays du continent se classent parmi les pays ayant un taux d’IDH « élevé ». 14 pays du continent restent dans la catégorie des pays ayant un « niveau moyen » de développement humain, tandis que plus de la moitié des pays du continent (32) restent dans la catégorie des pays affichant un taux « faible » en matière d’IDH.
Pour rappel, le classement de l’IDH évalue le niveau de développement humain des pays (189 au total), en se basant sur plusieurs données impliquant, entre autres, le niveau d’éducation de la population, la santé et le revenu.
Notons que, pour cette mise à jour, seule la Somalie n’a pas été prise en compte par les experts, parmi les pays africains.