Fin Juillet, le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable, Joseph Seka Seka a officiellement lancé une opération d’incinération de 329 tonnes de pesticides obsolètes et déchets associés (PODA) à Abidjan. Ces pesticides sont recensés sur l’ensemble du pays.
Cette initiative fait partie du Projet de gestion des pesticides obsolètes (PROGEP-CI), initié il y a quatre ans par le gouvernement ivoirien et ses partenaires, avec pour but l’élimination des pesticides périmés sur le territoire afin de préserver à la fois l’environnement au niveau national et la santé des populations locales. L’incinération des 329 tonnes de pesticides est possible grâce à l’appui de la Banque Mondiale. Un inventaire national des pesticides a été dressé afin de recenser les tonnes de pesticides présents dans le pays, et un système de gestion intégrée des pesticides a été mis en place afin de suivre leur utilisation sur le territoire. L’incinération des pesticides devrait se terminer fin Août et prendre en compte les normes internationales et nationales requises. Les pesticides seront détruits par la société RMG Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, près d’un cinquième des pesticides utilisés dans l’agriculture sont périmés ou prohibés, ce qui représente une véritable menace pour ses utilisateurs et consommateurs de la nourriture ainsi cultivée. Parmi eux, on trouve notamment le DDT, un produit dangereux car cancérigène et qui devrait être interdit. En 2018, des journées scientifiques sur la gestion des pesticides dit obsolètes avaient été organisées afin d’identifier des solutions face à ce problème.
Afin d’éviter une surconsommation des pesticides et de contribuer à un environnement plus durable, une vaste campagne de sensibilisation aux différents usages de ces derniers et de leurs potentiels effets néfastes a été annoncée par le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable.
Le projet PROGEP-CI doit se terminer en Octobre 2020 mais pourrait être prolongé jusqu’en 2021.
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