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Droits humains et accès à l’eau



  • Consultation Sous Régionale du Réseau Africain de la Société Civile pour l'eau et l'Assainissement - Dakar, 25, 26 et 27 novembre 2004


    Le Réseau panafricain de la Société Civile pour l’Eau et l’Assainissement (ANEW) est une nouvelle plate forme africaine créé en octobre 2003 à Nairobi et lancé en décembre de la même année à d’Addis Abéba lors de la Conférence panafricaine sur la mise en œuvre et le partenariat dans le domaine de l’Eau (PANAFCOM). Le réseau est organisé en cinq sous-régions : Afrique du Nord, Afrique de l’Est, Afrique Australe, Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest avec dans chacune de ces sous-régions un membre du Task Force. Sa coordination continentale et son siège sont basés à Nairobi. Le Task Force en Afrique de l’Ouest est assuré par ENDA RUP basé à Dakar.

    Son plan d’action prévoit entre autres la mise en place de véritables réseaux sous-régionaux. C’est ainsi que le Task Force en concertation avec la Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Défense de l’Environnement et le Développement du Bassin du fleuve Sénégal (CODESEN) dont la RADDHO est membre, ont saisi l’occasion de la tenue du forum mondial pour la campagne sur l’Eau, assainissement et hygiène pour tous (WASH) prévue à Dakar du 29 au 3 décembre 2004, pour organiser une consultation sous-régionale de ANEW pour l’Afrique de l’Ouest afin de rendre effectif son réseau.

    Le thème général du forum porte sur les solutions et actions locales et nationales à apporter pour la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement, particulièrement sa cible 7 qui consiste à réduire de moitié le pourcentage des personnes privées d’accès durable à l’eau potable et aux services d’assainissement, d’une part et, d’autre part, sur le Plan d’application du Sommet Mondial sur le Développement Durable (SMDD). C’est la raison pour laquelle notre consultation sous-régionale préparatoire à ce Forum s’insère sur la thématique : Droits humains et accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans la production sociale de l’habitat.

    Au moment où les Etats élaborent leur stratégie pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui commence par l’état des lieux, il est apparu nécessaire de prendre en compte l’intervention de tous les acteurs du développement local et national pour s’assurer d’une réelle stratégie de coalition en raison de l’étendue du gap existant entre la situation actuelle et les objectifs qui sont à atteindre. C’est ainsi que les actions de la société civile sont apparues non seulement significatives mais pertinentes en ce qui concerne leur intervention dans le secteur de la production sociale des biens et services de base tels que l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

    En raison du niveau très bas de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en voie de développement et de la lenteur dans la réalisation des OMD, il nous apparaît nécessaire, pour activer le processus, de prendre aussi en compte la nécessité de mettre en œuvre les différents engagements pris en ratifiant la Convention Internationale relative aux droits économique, social et culturel qui dans l’article 11 reconnaît le droit à chacun de disposer d’un niveau de vie acceptable incluant la sécurité de la tenure, l’accès aux services de base et à d’autres facilités telles que l’eau, l’assainissement, etc. Il existe également des lois, codes, normes et réformes relatifs à l’eau, l’assainissement, l’hygiène et l’environnement qui, s’ils sont respectés par la mise à disposition des moyens nécessaires, devront permettre de réduire les disparités dans la provision des services et d’atteindre les objectifs.

    Mais depuis plusieurs décennies les engagements internationaux pris après Mar del Plata, peu de gains substantiels ont été obtenus dans la gestion efficiente de l’eau, la distribution et l’accès aux services par les populations. Dans certains pays africains et asiatiques, le niveau d’accès à l’eau a décliné dans les zones urbaines et rurales. De nombreuses organisations de la société civile sont aujourd’hui convaincues qu’honorer les obligations légales pour une distribution équitable n’est possible que si l’accès à l’eau est reconnu comme un droit humain.
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