Intégration Ouest Africaine : Les grands défis de la sous région
Intégration Ouest Africaine : Les grands défis de la sous région
La Cedeao et l'Uemoa poursuivent, avec un bilan encore mitigé, leurs objectifs de promotion de la coopération et de l'intégration sous-régionale. De vastes chantiers se profilent ainsi à l'horizon.
Sur les plans politique, socio-économique et institutionnel, elle a encore du chemin à faire. En raison du lien étroit qui existe entre le développement socio-économique, la paix et la sécurité, une institution d'intégration régionale comme la Cedeao est contrainte d'évoluer vers la création d'une unité d’intervention pour un déploiement rapide pour le maintien de la paix, conformément à l'initiative de l'Union africaine. Cette initiative apportera une réponse à la précarité de la paix et de la sécurité constatée dans la région qui est devenue une source de préoccupation pour les pouvoirs publics.
Sur le plan économique, la Cedeao devra poursuivre ses efforts de renforcement du dispositif de surveillance macroéconomique en vue de la création des conditions favorables à la mise en place de la monnaie unique.
Pour ce qui est de la facilitation du commerce régional, l'effectivité de la zone de libre échange dans l'espace Cedeao reste encore à assurer. Il faut aussi déplorer la persistance des barrières non tarifaires au commerce intra-communautaire. C'est dans ce cadre que doit être placée la campagne de sensibilisation menée par le secrétariat exécutif en direction de toutes les parties prenantes au schéma de libéralisation des échanges, pour un fonctionnement effectif d'une zone de libre-échange. Cependant, une zone de libre échange a été mise en place, qui se révèle une étape dans le processus de la création d'un marché régional unifié à travers le schéma de libéralisation des échanges et l’introduction d’un Tarif extérieur commun (Tec). Pour permettre le fonctionnement de la zone de libre-échange, mise en place depuis janvier 2000, les schémas de libéralisation de la Cedeao et de l’Uemoa ont été harmonisés et certains Etats membres ont démarré la mise en œuvre du schéma harmonisé.
A ce jour, 2 627 produits industriels fabriqués par 897 entreprises de la Communauté ont été agréés au schéma de libéralisation des échanges. Par ailleurs, le prélèvement communautaire qui fait l'objet d'une application satisfaisante, est entré dans sa phase de plein droit et permettra de faciliter le fonctionnement de la zone de libre échange en assurant la compensation des pertes de recettes douanières. Et l'avènement du tarif extérieur commun (Tec) de l'Uemoa devra être étendu à la Cedeao.
Les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé que le Tec de l’Uemoa soit étendu à l'ensemble de la Cedeao, à la suite d'études d'impact sur les économies et les finances publiques des Etats non membres de l'Uemoa. Dans le cadre de la mise en application de cette décision, des mesures nécessaires ont été prises pour parvenir à l'adoption d'un Tec/Cedeao au cours de la période 2005 à 2007.
Aujourd'hui, le grand défi qui se pose à la Cedeao épouse les contours d'une décision devant conduire à l'effectivité de l'union douanière d'ici janvier 2008. A cet égard, il revient aux Etats membres d'appliquer correctement le schéma de libéralisation des échanges. D'autres chantiers se profilent à l'horizon. Il s'agit pour l'Uemoa tout comme pour la Cedeao de redéfinir leurs espaces.
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