Risque sérieux de grippe aviaire en Afrique après l’apparition du H5N1 au Nigeria
Selon un communiqué de la FAO, l’apparition au Nigeria du virus hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1 confirme les craintes exprimées depuis plusieurs semaines quant au danger qui menace d’autres pays africains. “Le foyer apparu dans l’Etat de Kaduna, au Nord du Nigeria, montre, d’une part qu’aucun pays n’est à l’abri du H5N1 et, d’autre part, que nous sommes confrontés à une grave crise internationale”, selon M. Samuel Jutzi, Directeur de la Division santé et production animales à la FAO.
“Les autorités locales et nationales des pays avoisinants devraient faire preuve de la plus grande vigilance face au danger de la grippe aviaire qui pourrait se déclarer chez les volailles ou d’autres oiseaux. Les cas suspects de décès de volatiles en nombre doivent être signalés aux autorités compétentes et faire l’objet d’enquêtes rapides”, a ajouté M. Jutzi.
“On ignore encore si le foyer au Nigeria est dû à des oiseaux migrateurs ou au commerce et aux mouvements des volailles et des produits dérivés”, a indiqué, pour sa part, le chef du service vétérinaire de la FAO, M. Joseph Domenech.
Il a précisé que la FAO et l’OIE doivent dépêcher des vétérinaires au Nigeria pour évaluer la situation sur place et tenter de déterminer comment le virus H5N1 a pu s’y introduire. La FAO dépêchera aussi deux experts locaux dans la région infectée pour fournir des conseils aux autorités locales en matière de lutte contre la grippe aviaire.
La transparence, des interventions rapides et une collaboration étroite avec la communauté internationale sont indispensables pour stopper la propagation du virus, selon la FAO. “Nous savons que les services vétérinaires du Nigeria ont besoin d’un soutien international. Les infrastructures de santé animale de ce pays sont confrontées à un défi de taille et auront besoin d’assistance extérieure”, a affirmé M. Domenech. Du matériel de laboratoire (pour les diagnostics) et des équipements de protection sont requis de toute urgence pour les vétérinaires en action sur le terrain.
La FAO recommande de ne pas toucher les oiseaux morts, de se conformer aux règles d’hygiène (par exemple, se laver les mains) après avoir manipulé des volailles ou de la viande de volailles. Celle-ci ainsi que les oeufs doivent, en tout état de cause, être bien cuits avant d'être consommés.
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