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Au Kenya desséché, l'irrigation sauve des agriculteurs de la disette



  • Alors qu'une pénurie alimentaire terrible, la pire depuis des décennies, frappe le Kenya, John Aprika et sa femme Rhoda ont des réserves alimentaires et des animaux. Dans un milieu aride et apparement sans vie, ils cultivent la papaye et le dolique et font pousser le margousier, cet arbre qui engraisse la terre d'azote et émet une sorte d'insecticide. L'argent que le ménage a réussi à mettre de côté grâce à la vente des produits de sa ferme a permis à ses cinq enfants de rester à l'école.

    La famille Aprika fait partie du groupe d'agriculteurs qui ont eu la chance de profiter d'un projet d'irrigation financé par l'Agence des tats-Unis pour le développement international (USAID). Depuis 1992, en coopération avec World Vision, une association internationale de secours d'urgence et de développement, l'USAID aide cette famille et d'autres à passer de l'extrême précarité à une vie soutenable.

    Grâce au captage de sources situées dans les hauteurs, le projet permet d'irriguer des terrains d'environ 2.000 mètres carrés pour quelque 3.500 agriculteurs. Ces derniers versent des cotisations qui financent la solde des ouvriers, les travaux de nivellement, le creusement de puits de stockage et de canaux, l'achat de semences et de matériel et la vulgarisation agricole. Beaucoup d'agriculteurs entreposent leur récolte dans un grenier communautaire administré à la façon d'une banque. Les agriculteurs peuvent effectuer des « retraits » de céréales aux moments opportuns, ce qui aide les familles à conserver leurs récoltes plus longtemps.

    Voici dix ans au moins que la famille Aprika se passe d'aide alimentaire. Son exploitation est régulièrement irriguée par des pompes voisines. Elle garde quelques bestiaux pour l'alimentation et pour la vente, ce qui la change complètement de sa vie pastorale antérieure.

    « Le changement s'est fait facilement, parce que le projet nous a apporté la formation et l'appui nécessaires », a déclaré John Aprika.

    Les bénéficiaires du projet ont fait savoir à World Vision qu'ils pouvaient désormais se passer de la supervision quotidienne de cette association et assumer eux-mêmes toutes les responsabilités du programme : en matière de développement, c'est le signe d'une réussite parfaite.

    Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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