L'Afrique doit adopter une stratégie commune dans le domaine du changement climatique pour avoir des chances de convaincre les pays riches de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40 pour cent d'ici à 2020, ont convenu les ministres de l'Environnement réunis à l'occasion d'un sommet, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, cette semaine.
" L'Afrique n'est responsable que de 3,8 pour cent des émissions de gaz à effet de serre, mais elle sera la première à souffrir de la menace climatique ; c'est pourquoi elle doit s'assurer qu'elle se fait entendre ", selon Ogunlade Davidson, président du groupe de travail sur l'atténuation du changement climatique, au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Le GIEC a suggéré une réduction de 25 à 40 pour cent d'ici à l'an 2020, pour éviter une augmentation de la température mondiale de deux degrés Celsius.
Une telle augmentation, qui s'accompagnerait de vagues de chaleur et de sécheresse plus longues, plus graves et plus fréquentes, et d'événements climatiques de plus grande ampleur (crues, cyclones...), détruirait en effet 30 à 40 pour cent des espèces connues, selon les prévisions des climatologues.
Les conséquences en seraient désastreuses pour l'Afrique. La production vivrière devrait également diminuer de moitié d'ici à l'an 2020, et 250 millions de personnes (plus de 25 pour cent de la population africaine) n'auront pas facilement accès à l'eau.
Source : IRIN
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