Dans l'ensemble de l'Afrique, les villes côtières subissent les pires effets des catastrophes naturelles attribuables au changement climatique comme les inondations et les sécheresses en raison de leur proximité avec les côtes ou avec de vastes étendues d'eau. Les populations pauvres en milieu urbain sont également celles qui sont le plus touchées.
" Les communautés pauvres s'établissent souvent le long des rivières ou des océans, dans les zones les moins prisées, les plus fortement soumises aux inondations et qui disposent de peu d'infrastructures et de piètres installations d'assainissement ", a expliqué Gaurav Relhan, un spécialiste des technologies de l'information et de la communication (TIC) de la Banque mondiale pour la région de l'Afrique. Ce dernier est également l'auteur d'un nouveau rapport sur les TIC, les villes et les catastrophes naturelles en Afrique intitulé Municipal ICT Capacity and its Impact on the Climate-Change Affected Urban Poor: The Case of Mozambique (La capacité en TIC des municipalités et son impact sur les pauvres en milieu urbain touchés par le changement climatique : le cas du Mozambique).
Pour aider les populations à atténuer et, lorsque cela est possible, à prévenir les graves répercussions des urgences attribuables au changement climatique, de plus en plus de villes africaines se tournent vers les TIC.
Les systèmes d'information géographique (SIG), par exemple, aident les gouvernements locaux à identifier les zones inondables sur des cartes, à mesurer la vulnérabilité des communautés aux inondations et à prévoir de nouvelles infrastructures de prévention des inondations telles que des systèmes de drainage et des digues. Grâce à leurs téléphones portables, les citoyens sont alertés par des SMS de l'arrivée imminente d'inondations ou de cyclones. De plus, les systèmes d'avertissement précoce simulent les conditions météorologiques et prédisent les catastrophes naturelles à l'avance. Ces outils, selon M. Relhan, peuvent jouer un rôle essentiel en permettant de sauver des vies et de réduire les coûts de reprise.
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