Près de 800 délégués ont soutenu les approches écosystémique en Afrique comme outil clé pour assurer une alimentation adéquate pour tous à la fin d'une réunion de deux jours au siège du programme des Nations Unies pour l'Environnement. En effet, l'Afrique est confrontée à des défis liés à la sécurité alimentaire qui s'aggravent avec le changement climatique.
La première réunion sur la sécurité alimentaire et l'adaptation en Afrique s'inscrit dans le contexte des pénuries alimentaires répétées à travers le continent dues à l'épuisement des ressources, la dégradation des écosystèmes, la croissance démographique, la rareté de l'eau et les catastrophes naturelles.
L'agriculture africaine est très vulnérable au changement climatique, et même dans les scénarios de baisse ou de fin de la hausse des températures, les rendements devraient baisser de 10 à 20 pour cent en 2050. Globalement, les prix devraient augmenter de 30 pour cent pour le riz et peut-être le double pour le maïs au cours de la même période, une grande partie de ces augmentations sont dues au changement climatique.
L'Afrique subsaharienne est particulièrement à risque car l'agriculture constitue la base économique dans de nombreux pays, employant environ 60 pour cent de la population active et représentant en moyenne 30 pour cent du produit intérieur brut. Pourtant, les taux de croissance agricole ont diminué et la malnutrition a seulement été réduite de 30 pour cent au cours des deux dernières décennies.
Globalement, on estime que la production alimentaire doit être doublée d'ici à 2050 pour répondre aux exigences de l'évolution des régimes alimentaires et les projections de population qui sont de 9 milliards en 2050.
En Afrique sub-saharienne, cela nécessitera d'importants investissements pour le développement agricole. Pourtant, pour régler le problème de la sécurité alimentaire il est nécessaire d'assoir des mesures et des pratiques d'adaptation au changement climatique qui non seulement aideront les agriculteurs à produire suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins nutritionnels des populations, mais qui stopperont aussi la dégradation des écosystèmes qui soutiennent la productivité agricole.
L'adaptation basée sur les écosystèmes (EBA) fournit des alternatives souples, rentable s et des alternatives largement applicables pour la construction de systèmes alimentaires robustes avec moins de ressources et une réduction des impacts sur le changement climatique.
Une des expériences partagées lors de la réunion a présenté un projet en Ouganda, qui a promu l'agroforesterie et la conservation de l'agriculture, ce qui a eu pour résultat des sols plus fertiles et plus de rendements. Dans un même temps, il s'y opère une réduction du temps et des coûts impliqués dans la préparation des terres pour l'agriculture. Plus de temps ont donc été disponible pour la diversification vers l'élevage, par exemple, qui entraine l'augmentation des revenus et la sécurité alimentaire de 75.000 personnes.
Les délégués - y compris les représentants de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les communautés économiques régionales, les organisations non gouvernementales (ONG), le secteur privé et autres - ont adopté une déclaration invitant :