L'Adaptation au Changement Climatique, une urgence pour sauver l'Afrique.
Plan :
Simulation situationnelle
Commentaire et Définition
- Définition
- Commentaire
Rédigé par ADESSOU Kossivi Nevaeme
ONG Jeunes Volontaires pour l'Environnement (JVE)
131, Rue Ofè - BP : 8823 -Tel : (00228) 90084738, (00228) 22200112- Lomé- Togo
Simulation
situationnelle
Je suis habitué à manger Trois fois par jour. Pour cause de sécheresse et de mauvaise production agricole et face à mon impossibilité à supporter le coût élevé des produits vivriers, je me résous à passer à la gamme de " Une Fois et demi " par jour. Je maigris bien sûr mais je vis. Enfin les gens me voient et me reconnaissent, je m'adapte à une nouvelle donne.
Face aux effets de plus en plus dévastateurs des inondations en milieu urbain, et au regard des moyens dont je dispose, je décide de construire une maison à la mesure de la situation. Le projet est onéreux, mais je m'y engage et je le réalise. Je m'adapte alors à mon milieu de vie. En fin de compte, les inondations sont récurrentes mais ma famille et moi ne sentons pas les charges directes.
Face aux intempéries annoncées dans les prochains jours, le gouvernement ordonne aux habitants de mon milieu de " vider les lieux ", je n'ai pas les moyens nécessaires pour assumer ce départ, je décide de ne rien faire. Je me laisse à la merci de la nature qui décidera de mon sort. Je m'adapte à ma nouvelle situation.
Commentaire et définition :
- Définition
Face à ces multiples exemples, l'adaptation peut donc s'entendre comme la capacité et /ou la faiblesse des êtres humains à faire face à une situation inhabituelle.
Vue sur ce plan, l'adaptation à une situation peut s'entendre de la recherche des mesures préventives, anticipatives ou d'affrontement à une situation dont on sait préalablement les probables impacts.
- Commentaire
C'est ainsi que face aux menaces de plus en plus grandissantes du changement climatique, l'un des arguments phares des PED (les 49) est le financement de l'adaptation. Cet argument porte en lui, les germes de la fatalité... Les changements climatiques et leurs impacts sont désormais inévitables. D'aucuns parleront d'objectivité soit...
Si les Changements sont pour autant inévitables alors et oui que les communautés s'apprêtent à gérer les aspects d'adaptation au problème. Notons le ; ces aspects sont aussi onéreux et parfois plus que l'atténuation du problème qui se veut une réaction à la fois préventive et anticipative, contrairement à l'adaptation qui est une intervention post-catastrophe (dans notre cas plus précisément).
On ne le dira jamais assez, les pays qui clament l'adaptation comme une ultime voie de recours, ont bien des raisons de croire que cette mesure protégerait et bien leurs maigres activités génératrices de revenu dont l'on a en tête de liste l'agriculture. En effet, selon la FAO, Les impacts des phénomènes extrêmes comme les sécheresses, les inondations et les cyclones se traduisent souvent par une régression des gains du développement et au retard de réalisation des OMD sur la pauvreté, la faim et la santé humaine.
On le sait en Afrique subsaharienne l'agriculture est encore et fortement pluviale, c'est-à-dire qu'elle dépend de la bienfaisance des eaux de pluies et donc des caprices de la nature.
Au Nord du Togo par exemple, une brève étude[1] menée par L'ONG Jeunes Volontaires pour l'Environnement, sur l'adaptation des agriculteurs a montré que malgré le peu de connaissance sur la thématique du changement climatique, les populations assistent à des phénomènes inhabituels dont les causes s'interprètent différemment, qu'on soit un adepte des religions locales ou interprète des phénomènes extra humains.
Cette même étude montre que la population paysanne grâce à ses outils généralement dépassés, se met à l'oeuvre afin de trouver d'autres techniques propres à elle pour lutter efficacement contre les menaces auxquelles sont exposées leurs activités génératrices de survie, car dans un cas pareil c'est bien d'une survie qu'il s'agit.
Des méthodes de billonnage pour les semences de maïs, des buttes généralement spécialement adaptées à la semence d'ignames (afin de résister au mieux à l'effet érosif des eaux de pluie), le délaissement de certaines cultures dont la fragilité, face au durcissement du ton de la nature, se faite sentir tels le voandzou ou d'autres types de plantes à racine, ou encore certaines légumineuse dont des types spécifique de haricots, pourtant prisés dans ce système alimentaire de ce milieu.
Face à ce petit schéma illustratif, il est clair que la seule et certaine porte de sortie des PED de la menace climatique évidente reste et demeure l'Adaptation. Celle-ci au-delà de son aspect contraignant au niveau international (Prise en compte de la responsabilité historique), mérite de faire l'objet des politiques nationales. En effet, pour aller à un aspect pratique des questions liées à l'adaptation, il paraîtrait urgent que de nouvelles sources de revenus soient initiées. Les financements innovants.
Les états dits développés, pas forcément dans un élan de culpabilité, mais dans une approche de solidarité, se doivent d'apporter tout leur appui et leur savoir-faire aux états faibles techniquement et financièrement. Mais pour en arriver au maintien de l'agriculture malgré les turpitudes climatiques, il va falloir aussi avoir la main mise sur la gestion des ressources hydrologiques, qu'elles soient pluviales ou qu'elles appartiennent à des espaces naturelles : les rivières et leurs eaux.
En se référant à l'agriculture, nul n'est besoin de dire que l'Agriculture à elle-même contribue à l'amplification des manifestations climatiques qui sont en sa défaveur.
"... le secteur agricole a sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique et serait à l'origine de 10 à 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les gaz à effet de serre d'origine agricole, dont les trois quarts sont émis dans les pays en développement, sont le méthane (élevage des ruminants, rizières), le protoxyde d'azote (transformation des produits azotés - fertilisants minéraux et organiques - dans les sols), et le gaz carbonique (consommations énergétiques)... "
Vue la vulnérabilité du secteur agricole, il se doit de chercher des approches internes au secteur afin d'amenuiser la sensibilité de ce secteur aux changements climatiques.
Parmi ces approches, on pourra faire ressortir l'agroforesterie qui consistera à promouvoir une agriculture à la fois productive d'espèces végétale qui pourront séquestrer les gaz à effet de serre qui émaneront des activités.
[1] Mlle Kemealou Kpatcha, Etude sur l'Adaptation des Agriculteurs de la Kozah aux changements climatiques, Etudiante en Master Eau et Changement climatique, UL, Stagiaire à l'ONG JVE-Tog
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