Avec l'appui de la Banque Mondiale (BM), le Gouvernement Malagasy (GoM) entreprend, depuis 2005, une initiative de développement multisectoriel dénommé " Projet Pôles Intégrés de Croissance (PIC) " dans trois régions clés. Néanmoins, depuis la crise sociopolitique de 2009, les Pôles de croissance furent réduits à deux :
- Nosy-Be : les initiatives y sont basées sur le Tourisme et les secteurs liés, et
- Tolagnaro (Fort-Dauphin) : développement du secteur minier et du Tourisme
Dans ce cadre, le projet PIC vise, non seulement la dynamisation du secteur privé dans la création de richesse et la croissance, mais aussi le développement de la bonne gouvernance jusqu'au niveau des Communes, qui sont les acteurs stratégiques choisis par le GoM pour le développement de proximité. Cela explique le fait que les activiités du PIC comprennent trois principaux volets (a) amélioration des infrastructures de base, (b) soutien au développement du secteur privé, principal levier de la croissance, et (c) amélioration de la gouvernance (renforcement des capacités, ...)
A Nosy Be, la réhabilitation du port fait partie des infrastructures principales et stratégiques du projet PIC. Toutefois, à cause du fait que le pays est encore sous le régime de la PO 7.30, le budget a été limité et seuls des travaux prioritaires seront effectués.
En référence aux dispositions de la législation nationale et des exigences des Politiques de sauvegarde de la Banque (catégorie A), de tels travaux sont soumis à une étude d'impact environnemental.
Ainsi, ce rapport d'étude d'impact environnemental et social commence-t-il par la description du projet de réhabilitation. Ensuite, viendra la description de l'Environnement qui sera potentiellement affecté par le projet. Elle comprend une description des composantes physiques, biologiques et humaines de l'environnement terrestre et marin, ainsi que les carrières potentielles.
La description environnementale inclut également une description synthétique des bassins versants qui drainent vers ces zones (régime hydrologique et sédimentaire, sources de pollution),
ainsi que l'évaluation des activités économiques (agriculture, principalement) et des conditions
de vie des populations locales. Une comparaison environnementale des alternatives du projet
est ensuite réalisée. Enfin, sur la base de la description du projet, de la description de
l'environnement et de la comparaison environnementale des alternatives, une analyse des impacts positifs et négatifs du projet sera effectuée. Les impacts négatifs seront accompagnés de
mesures d'atténuation ou de compensation. Finalement, le plan de gestion environnementale
synthétise les mesures d'atténuation ou de compensation et définit le cadre de mise en oeuvre
desdites mesures. Le plan comprend également des recommandations pour un programme de
formation du personnel, un plan d'urgence pour les accidents et propose une série d'indicateurs
environnementaux.
L'étude repose sur l'analyse des données déjà existantes et des missions de collecte de données sur terrain