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Rapport des experts sur la terre, l'ethnicité et les conflits en Afrique



  • Une réunion de deux jours du Groupe d’experts pour valider une étude sur la terre, l’ethnicité et les conflits en Afrique s’est achevée ce mercredi, à Addis-Abeba. Les participants ont approuvé le projet de rapport comme un travail authentique reflétant la situation actuelle des enjeux relatifs à la terre sur le continent.

    Organisée par l’Initiative sur les politiques foncières (IPF), le Secrétariat du consortium tripartite de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD) qui facilite la mise en œuvre de la Déclaration de l’UA sur le foncier en Afrique, la réunion a validé le rapport produit par Simon Njogu et une équipe d’experts africains du foncier. Ledit rapport analyse les relations entre la terre, l’appartenance ethnique et les conflits en Afrique.

    « La terre est au cœur du développement politique, social et économique de la plupart des États africains où la majorité de nos populations comptent fortement sur l’agriculture et les ressources naturelles pour leurs moyens de subsistance », déclare Joan Kagwanja, Coordonnatrice de l’IPF.

    « Telle est la raison pour laquelle l’étude a été entreprise pour mener une évaluation complète des conflits liés à la terre et des liens avec l’appartenance ethnique et établir des liens entre la terre, l’ethnicité et les conflits en Afrique. La profondeur de la relation devait être examinée et nous sommes heureux que les experts aient approuvé le projet de rapport ; et maintenant nous allons de l’avant avec l’étape suivante convenue ».

    Elle dit bien que les conflits relatifs à la terre en Afrique aient été largement documentés, relativement peu ou rien n’a été documenté sur les relations entre la terre, l’appartenance ethnique et les conflits.

    Des études de cas sur ces conflits en question ont été discutées au cours des deux jours, en particulier la crise du Darfour au Sud-Soudan. Faisal Hassan Mansour Ahmed, le Secrétaire général de la Commission sur les questions territoriales du Darfour a informé la réunion de la situation actuelle dans son pays en ce qui concerne la terre, l’ethnicité et les conflits.

    Le Cadre supérieur du Développement du secteur privé du Marché commun pour l’Afrique de l’Est et australe (COMESA), Innocent Paradzayi Makwiramiti, félicite l’IPF d’avoir entrepris cette étude et ajoute qu’elle aidera le continent à faire face aux conflits de terres et ethniques ; ce qui ouvrira la voie à la création d’un environnement propice qui stimulera l’investissement, la croissance économique et le développement durable en Afrique.

    Les participants ont convenu que le rapport permettra aux experts, aux gouvernements et à d’autres de comprendre les conflits ethniques liés à la terre sur le continent car cela est essentiel pour aborder les problèmes de paix et de sécurité,

    Ils ont convenu de réaliser un certain nombre de choses à la suite de la réunion, y compris finaliser le rapport de synthèse, élaborer des mémoires politiques et des documents d’information régionaux tout en intégrant des stratégies sensibles aux conflits.

    Les experts présenteront bientôt leurs conclusions, leurs recommandations et leurs directives politiques aux dirigeants du continent par l’intermédiaire de l’UA, des Nations Unies, des Communautés économiques régionales (CER) et des entités concernées.

    L’IPF a été chargée d’entreprendre un plaidoyer de haut niveau aux niveaux continental, régional et national pour défendre l’adoption et la mise en œuvre des résultats de l’étude. Un panel de haut niveau sur le foncier et le développement qui incorpore les questions telles que la terre, l’ethnicité et les conflits a été suggéré.

    « Nous allons également, à cet effet fournir une assistance technique aux États membres sur l’élaboration de la politique foncière qui tienne compte de la terre, de l’appartenance ethnique et des conflits », déclare Kagwanja.

    La réunion de validation a également à l’avenir, chargé divers membres d’élaborer des outils et des lignes directrices à être utilisés par les programmes de partenaires de développement qui soutiennent les gouvernements au niveau des pays pour intégrer les questions de terre, d’appartenance ethnique et de conflit.

    Les experts élaboreront également un programme de recherche sur la terre, l’appartenance ethnique et les conflits en Afrique, établissant un lien avec la migration, la variabilité et le changement climatique, la paix et la sécurité, les populations autochtones et les minorités, l’urbanisation, les infrastructures et les mines, entre autres.

    Des bourses de recherche et des bourses d’études pour les étudiants en Maîtrise et en Doctorat qui poursuivent leurs études dans le sujet seront offertes dans les universités partenaires car le consortium tripartite recherche une nouvelle génération de chercheurs pour aborder les enjeux liés à la terre, l’appartenance ethnique et les conflits en Afrique.

    Des outils de cartographie des conflits spécifiques aux pays seront également développés, intégrant la dimension genre et les meilleures pratiques.

    Janet Edeme, Directrice du DREA de la CUA, déclare que la participation des participants à la réunion des experts montre l’importance de la mise en œuvre de la déclaration de l’UA sur le foncier pour le continent.

    Elle fait savoir que l’étude fait partie des activités de l’IPI à générer des connaissances qui aideront les gouvernements à comprendre les conflits ethniques liés à la terre et à les aborder de manière à favoriser la croissance économique.

    « Lorsque des conflits liés à la terre se déclenchent, des vies sont perdues, des propriétés sont détruites, des personnes sont déplacées. Les femmes et les enfants souffrent énormément à de nombreux niveaux. Il est important que nous comprenions pourquoi ces conflits se produisent afin que nous puissions proposer des solutions concrètes », déclare Mme Edeme.

    La réunion a réuni 42 participants, y compris des représentants des États membres, de la CUA, des Institutions des Nations Unies, du milieu universitaire, des Organisations de la recherche et de la société civile, entre autres.

    Communiqué de l'ONU

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