Après TOTAL en mai 2013, c’est au tour de la multinationale londonienne Soco International PLC d’annoncer ce jour son engagement à cesser toute opération au sein du plus ancien Parc national d’Afrique mais également à se retirer de tous les autres sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
« Aujourd'hui est une victoire pour notre planète et pour les bonnes pratiques des entreprises. Ce succès est le résultat du travail des fonctionnaires du gouvernement, des militants en RDC et de tous les autres sympathisants à travers le monde qui se sont réunis pour aider à éliminer cette menace dans les Virunga », a déclaré Marco Lambertini, directeur général du WWF International. « Il est maintenant temps pour le gouvernement de la RDC de réaffirmer sa conviction que les Virunga ont une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité en annulant toutes les concessions pétrolières chevauchant les limites du parc tel que cela a déjà été demandé par l'UNESCO. »
En Octobre 2013, le WWF déposait, auprès de l’agence britannique de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), une plainte contre Soco international PLC concernant les violations présumées des droits de l’homme et des protections environnementales liées aux opérations de l’entreprise dans un site africain classé au Patrimoine Mondial. L'engagement pris par SOCO ce jour est le résultat de la médiation menée entre les parties depuis cette plainte.
Soco se retirera des Virunga après avoir conclu ses différentes activités opérationnelles en cours, ce qui comprend notamment la prospection sismique dans le lac Edward. Soco s’engage à ne pas forer de pétrole dans l’enceinte du Parc, ce qui causerait des dommages environnementaux irrémédiables.
« Libéré de la menace des explorations et pétrolière, le parc des Virunga peut être une source d’espoir pour les populations de RDC. Comme dans d’autres pays africains, avec les investissements adéquats, le parc des Virunga pourrait devenir une source de revenus importante pour les populations qui en dépendent » a déclaré Raymond Lumbuenamo, Directeur général du WWF de RDC. « C’est le moment ou jamais, pour la communauté internationale d’apporter son support à la RDC et d’aider à la mise en place de changements durables qui assureront au premier parc national africain de rester la mère des parcs africains ».
Autorisation de publication : Fonds mondial pour la nature (WWF France)
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