Produits électriques et électroniques en fin de vie, les déchets des équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E) envahissent des villes et villages à travers le monde.
Avec le boom des techniques de l’information et de la communication (Tic), la gestion de ces déchets présente pour de nombreux pays un sérieux défi en matière de santé publique et d’environnement.
Ce d’autant plus que les DEEE ont une empreinte écologique très élevée en raison des importantes quantités de ressources en eau, métaux, et énergies mobilisées par la conception, la fabrication, le transport, l'utilisation et le recyclage des composants et objets électriques et électroniques.
Il est récurrent de voir dans les pays en développement, notamment les pays africains, la récupération voire le recyclage de ces déchets de manière informelle et inexperte.
Toute pratique qui n’est pas sans conséquences ou impacts sur la santé des populations, ainsi que l'environnement. Surtout que ces équipements contiennent généralement des substances d’un degré de toxicité redoutable : des métaux lourds tels que le mercure et le plomb, et des perturbateurs endocriniens tels que les retardateurs de flamme bromés.
D’après un rapport de l'Organisation des Nations Unies (ONU) de 2012 sur le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Liberia et Nigeria (pays d’Afrique de l’Ouest), entre 650 000 et 1 000 000 de tonnes de déchets électroniques issus de la consommation intérieure, sont produites chaque année et doivent être gérées afin de protéger la santé et l'environnement de la région.
Au Cameroun, en l’absence des données fiables au sujet de ce type de déchets, il faut reconnaître que les DEEE pullulent, notamment dans les quartiers des grandes villes.
Selon des statistiques de l'ONU disponibles, les déchets des équipements électriques et électroniques représentent 20 à 50 millions de tonnes par année. Et la moitié de cette «e-poubelle occidentale» est généralement reversée à longueur d’année dans les pays en voie de développement.
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