L'enseignement des droits humains doit se faire dans le contexte global de l'école, à travers toutes les disciplines scolaires. Il doit être systématique et pluridisciplinaire.
Les droits humains ne peuvent constituer au niveau du primaire et secondaire, une discipline autonome à part, car des risques de surcharge de l'emploi du temps scolaire. Il faut imaginer comment les disciplines scolaires peuvent intégrer, accueillir l'enseignement aux droits humaines. Il faut une approche pluridisciplinaire, pluridisciplinarité da'illeurs nécessaire aussi bien dans le champ des droits humains que dans d'autres types d'enseignements dits transversaux tels que l'éducation relative à l'environnement, l'éducation à la paix et la solidarité internationale, l'éducation interculturelle, l'éducation à la citoyenneté...
L'histoire donne les explications concernant les contextes dans lesquels se sont construits, développés ou ont régressé les droits humains.
Ce sont plusieurs disciplines scolaires qui concourent à enseigner les droits humains et à faire en sorte que les élèves construisent le champs conceptuel qui leur permet de s'approprier les savoirs concernant leurs droits, les droits des êtres humaines.
Autre avantage de la pluridisciplinarité : le recours aux disciplines scolaires existantes évite de refaire les programmes scolaires ou d'en créer de nouveaux qui alourdiraient la tâche des élèves et celle des enseignants.
Pour assurer la convergence de plusieurs disciplines scolaires autour des droits des êtres humains, il faut un projet pédagogique cohérent au niveau de l'établissement, même élémentaire. Car comme d'habitude si un même maître peut enseigner toutes les disciplines dans une même classe, il ne suit les même élèves durant le cycle primaire.
Il faut que l'équipe pédagogique de l'école conçoive un projet éducatif sur "l'enseignement des droits humains", afin que, dans la plus grande cohérence, plusieurs années et dans plusieurs disciplines, les concepts, les notions, leur historicité soient appréhendés par les élèves.
Source: ministère de l'éducation nationale et l'alphabétisation du Burkina.