Alors que le foncier est à l’agenda politique de nombreux pays, le Gret identifie les défis à relever pour mieux protéger les droits fonciers des agricultures familiales en Afrique et émet quatre recommandations pour les acteurs de la coopération internationale.
Dans un contexte de pression accrue sur les terres et les ressources naturelles, la formalisation des droits fonciers, entendue comme une reconnaissance légale et écrite, est un moyen de meilleure sécurisation foncière. Les derniers travaux du Comité technique « Foncier et développement » réalisés avec l’appui du Gret montrent que les politiques foncières contemporaines ne sécurisent aujourd’hui pas assez les éleveurs et agriculteurs familiaux alors qu’ils produisent plus de 70% de l’alimentation mondiale, fournissent plus de 60% de l’emploi dans les pays les moins avancés et restent garants de la plus grande biodiversité végétale et animale. Les réformes menées dans certains pays (Burkina Faso, Mali, etc.) ont permis des acquis en matière de reconnaissance des droits locaux et décentralisation de leur gestion. Toutefois, elles continuent à enregistrer en priorité les détenteurs de droits de propriété au détriment de ceux ayant de simples droits d’usage. Les dispositifs de gestion demeurent par ailleurs encore complexes, coûteux et peu viables sans l’aide internationale.
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