Le secteur agricole constitue une composante essentielle de l’économie malgache. Il contribue pour près de 30 % au Produit Intérieur Brut du pays et emploie 80 % de la population active. Les populations rurales pratiquent une agriculture essentiellement vivrière. Mais l’agriculture souffre d’handicaps importants (érosion, épuisement des sols, aléas climatiques, manque d’infrastructures, …) induisant une faible productivité. L’insécurité alimentaire affecte une partie importante de la population : l’apport calorique est inférieur au seuil minimum, soit 2 133 kilocalories par jour. La prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans est parmi les plus élevées au monde, tandis que la prévalence de la pauvreté dans les zones rurales est supérieure à 80%.
Pour pallier à cela, un accord de financement d’un coût global de 250 millions $, concernant le Programme de développement de filières agricoles inclusives (DEFIS) a été signé entre le Fonds international de développement agricole (FIDA) et Madagascar afin d’améliorer durablement les revenus et la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 320 000 ménages ruraux malgaches vivant dans huit régions de la partie sud du pays. Le programme a pour but d’améliorer la productivité des petites exploitations familiales et de mieux les relier aux marchés. Les investissements s’appesantiront sur huit filières prioritaires : riz, maïs, manioc, arachide, café, oignon, petits ruminants, et miel. Des investissements encourageant la culture du sorgho permettront de renforcer la résilience des systèmes de production, au profit des exploitations familiales des zones semi-arides des régions de l’extrême sud du pays, qui sont très vulnérables face aux effets néfastes des changements climatiques. Le programme DEFIS permettra également, de restaurer 20 000 hectares de périmètres d’irrigation et d’aménager 8 000 hectares de nouveaux périmètres irrigués.
Outre la contribution du FIDA, le programme sera cofinancé par l'État malgache (33,7 millions de dollars), la Banque africaine de développement (50 millions de dollars), le Fonds de l'OPEP pour le développement international (20 millions de dollars), le Fonds vert pour le climat (15 millions de dollars) et par les bénéficiaires eux-mêmes (14,3 millions de dollars).
Pexine GBAGUIDI pour Unisféra
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