L’eau, c’est la vie. Pourtant, la source Derejis, dans la communauté rurale de Roseaux, en Haïti, est en cours de tarissement… Elle doit pourtant satisfaire le besoin d’environ 5000 habitants de 12 localités.
L’une des causes de ce tarissement est le déboisement de la zone de collecte de l’eau, qui favorise le ruissellement au détriment de l’infiltration.
Le projet de récupération de la source Derejis vise à remédier à l’extinction de la source. Il est porté par l’Union des jeunes pour l’avenir de Roseaux/Cornillon (Ujarc) et il est financé partiellement par l'Institut de la francophonie pour le développement durable dans le cadre de son initiative Objectif 2030.
Il comprend diverses actions de réhabilitation des versants qui surplombent l’environnement de la source, « tout en permettant à la population d’avoir un accès digne à l’eau et en motivant leur responsabilité environnementale », explique l’IFDD sur son site.
Le projet a débuté en juin 2020, pour une durée théorique de 6 mois. L’énergie des intervenants est répartie sur plusieurs fronts.
D’abord, le reboisement de 7 hectares de terre qui constituent un espace collecteur d’eau pour la source, en utilisant des espèces fruitières d’intérêt économique (divers citrus, cerisier, avocatier) , ainsi que des espèces fourragères et des espèces à développement rapide (bois cabri, gliricidia, lin) pouvant être utilisées comme sources d’énergie.
Puis doivent être mis en place un réservoir de stockage pour pallier aux périodes de sécheresse (100 m3), un bassin à ciel ouvert pour l’abreuvement des bétails, un périmètre de redistribution de l’eau potable avec installation de 6 robinets et, enfin, un périmètre de lessive, équipé de parasols végétalisés.
Le bassin destiné aux animaux sera en partie alimenté par l’eau de la source, mais aussi par les eaux de ruissellement, conduites par 500 mètres linéaires de canaux.
Par ailleurs, environ 700 élèves et professeurs doivent être sensibilisés sur cette période et deux espaces verts créés dans les écoles concernées de la zone.
En août 2020, malgré les retards et difficultés liés à la pandémie mondiale de Covid-19, les premières étapes du projet ont été franchies, à savoir la sensibilisation des communautés, la réalisation de la base de l’ouvrage, la vérification de la qualité de certains matériaux (sable) , la mise à disposition de 12 tonnes de ciment, une tonne de fer et plus de 3000 plantules. Les travaux ont débuté.
Le projet est financé à hauteur de 9250 euros par l’IFDD et les ressources complémentaires, à savoir environ 3000 euros, sont apportées par l’UJARC.
Il répond à l’objectif 6 des 17 objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 : « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement ».
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