Selon un document de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, le Canada pourrait réduire de 60% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, et ce, sans perte de croissance économique. La clé du succès repose, d’après les auteurs, dans l’amélioration du rendement énergétique, qui permettrait d’atteindre 40% de cet objectif. En utilisant l’ensemble des techniques potentielles et existantes de réduction des gaz à effet de serre et en les appliquant efficacement à tous les secteurs de l’économie, le Canada pourrait donc faire dix fois mieux que les cibles fixées par le protocole de Kyoto, mais sur une plus longue période. C’est d’ailleurs ce qui fait défaut au Canada selon les auteurs. En effet, ceux-ci soulignent que le Canada a un urgent besoin d’un engagement à long terme afin d’impliquer adéquatement le secteur privé. Parmi les technologies que le Canada pourrait appliquer, le document mentionne entre autre l’utilisation des charbons propres, l’accroissement de l’utilisation du secteur ferroviaire ou encore l’utilisation de techniques de capture et de stockage du CO2. Malgré qu’il vise une échéance à plus long terme que celle envisagée par la première phase du protocole de Kyoto, le document vient quelque peu ridiculiser la ministre canadienne de l’Environnement, Rona Ambrose. Cette dernière avait récemment affirmé que pour atteindre ses objectifs de Kyoto, le Canada devrait stopper tous les moyens de transport, fermer ses industries et cesser toute agriculture.