L’actualité sur les agrocarburants est brûlante. Alors que les demandes de moratoire sur l’expansion de cette forme d’énergie pleuvent à juste titre des quatre coins du monde, ce nouveau dossier de LaRevueDurable dresse leur bilan écologique et social. Un tableau très complet compare, sur la base des dernières données disponibles, dix filières de production de diesel végétal, d’éthanol et de biogaz carburant d’après leurs émissions de gaz à effet de serre, la pression qu’ils exercent sur la production alimentaire, leurs impacts sur la biodiversité, l’eau et les sols et leurs conséquences pour l’économie locale et les droits de l’homme.
Mais l’énergie végétale ne se résume pas aux carburants végétaux destinés aux réservoirs des voitures et des avions. Des exemples existent d’utilisation très constructive et authentiquement écologique de l’énergie de la ferme. En Allemagne, grâce au biogaz, des villages atteignent l’autosuffisance pour leurs besoins en électricité et en chaleur. En Suisse, les petites installations de biogaz se banalisent grâce à une nouvelle politique qui leur est favorable. En France, des paysans pionniers du biogaz agricole ont constitué un réseau pour surmonter ensemble les obstacles techniques, institutionnels et financiers qu’ils rencontrent en l’absence de politique propice à cette forme d’énergie. Au Mali, un village est en passe d’accéder à l’électricité grâce au jatropha cultivé sur place.
Tous ces projets montrent que l’énergie végétale peut constituer un nouvel horizon de développement rural, à la condition expresse que son exploitation se fonde sur la coopération entre les paysans et qu’elle ne les détourne pas de leur mission première : nourrir la société.
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09/12/24 à 11h08 GMT