Dans le cadre du lancement de l'Année internationale du Gorille (YoG) du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), une troupe de patineurs déguisés en gorilles montera sur la glace de la patinoire du Musée d'histoire naturelle de Londres.
Ces projets, d'une liste dressée par la Convention du PNUE sur les espèces migratrices (UNEP/CMS) et ayant besoin du soutien des gouvernements et des entreprises, sont destinés à améliorer les perspectives du gorille de la rivière Cross, le primate le plus rare d'Afrique.
Proposés par la Société pour la Conservation de la Faune Sauvage ("Wildlife Conservation Society"), les projets incluent des initiatives éducatives et des campagnes de sensibilisation au sein des populations locales afin de modérer la chasse, les feux de brousse et l'abattage d'arbres, en parallèle à l'établissement des initiatives "gardien de gorille" basées sur les communautés. L'implication des communautés dans les activités de conservation sera promue comme venant supplémenter les approches plus gouvernementales.
Un des projets comprend également la récolte de données scientifiques additionnelles sur la population évasive des gorilles de la Rivière Cross au Cameroun et au Nigéria afin d'améliorer la conservation de ces grands singes et de leur habitat. L'identification de nouveaux habitats adéquats et le potentiel d'accéder à des nouveaux fonds carbone émergeants de plusieurs millions de dollars pourraient s'avérer cruciaux pour les perspectives à long-terme des gorilles.
Dans le cadre de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, le financement de forêts dans le but de réduire la déforestation et les rejets de gaz à effet de serre est en considération par les gouvernements. Le projet consiste à déterminer si l'habitat du Gorille de la rivière Cross peut attirer les investisseurs et ainsi améliorer la conservation, les moyens d'existence locaux et le combat contre le changement climatique.
D'autres projets, qui doivent prochainement être approuvés dans le cadre du Plan d'action de l'Accord sur les Gorilles de la CEM, couvriront également les populations des autres sous-espèces dans les dix pays africains où des gorilles peuvent encore être trouvés. Les fonds récoltés au cours de l'Année du Gorille soutiendront ces projets innovateurs.
Achim Steiner, Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, a dit : "Le monde traverse actuellement une sixième vague d'extinctions - ce ne sont donc pas juste les gorilles qui avancent sur une fine couche de glace, mais c'est une ménagerie entière qui pourrait être mise sur la glace de la patinoire du Musée d'histoire naturelle, du lynx ibérique au crocodile de Cuba, en passant par le lézard géant de La Palma et l'araignée parachute Rameshwaram".
"Dès lors, en soutenant l'Année du Gorille, les pays, entreprises et citoyens n'agiront pas seulement pour la sauvegarde d'importantes espèces très en vue, mais aussi pour un vaste ensemble de la biodiversité forestière dont dépendent de nombreuses personnes. Une biodiversité qui renferme peut-être des indices pour des avancées en pharmaceutique, pour des meilleures récoltes, pour de nouveaux matériaux intelligents, et pour des procédés qui seront urgemment nécessaires pour un 21e siècle durable ".
Robert Hepworth, Secrétaire exécutif de la CEM, a dit : "Les gorilles jouent un rôle crucial pour le maintien des forêts pluviales tropicales en Afrique, lesquelles sont un des piliers clés d'un climat mondial équilibré. Le futur de ces forêts dépend des gorilles qui sèment les graines des prochaines générations d'arbres. L'Année du Gorille est une opportunité unique d'assurer le soutien des gouvernements, des entreprises et de la société civile pour la survie de notre plus proche parent. L'Accord sur les gorilles établi le cadre pour une approche innovatrice et hautement prometteuse impliquant les communautés locales".
Communiqué du PNUE (676 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT