Le projet de la société ivoirienne Biokala permettra de produire de l'électricité à partir de troncs et feuilles de palmiers à huile, selon le site du journal "Jeune Afrique". Alors qu'il vient d'être enregistré auprès des Nations Unies, les financiers se bousculent. Selon "Jeune Afrique", si tout se déroule comme prévu, la Côte d'Ivoire sera dotée en 2015 de la plus grande centrale africaine de production électrique à partir de la biomasse. Le projet, porté par une filiale de SIFCA dénommée Biokala, a été enregistré début mars comme répondant au mécanisme de développement propre des Nations Unies.
Ce projet baptisé " Biovea" prévoit, la construction et l'exploitation d'une centrale de 42 MW à Aboisso (sud-est de la Côte d'Ivoire). Le site utilisera les troncs de palmiers (ainsi que les feuilles) récupérés dans le cadre des activités des plantations villageoises et industrielles d'huile de palme pilotées par une filiale de SIFCA, PALMCI.
On rappelle que le Mécanisme de développement propre (MDP) créé dans le cadre du protocole de KYOTO fonctionne sur le principe suivant : les pays industrialisés payent (en achetant des crédits "carbone") pour des projets qui réduisent des émissions de gaz à effet de serre dans des nations moins riches. Les pays receveurs (dans le cas de Biokala, la Côte d'Ivoire) bénéficient gratuitement de technologies avancées permettant la mise en place d'installations plus efficaces. Le partenaire international de Biokala est le suisse Mercuria Energy Trading.
Plus de 300 000 tonnes de biomasse seront utilisées par Biokala pour produire environ 288 GWh d'électricité qui seront injectés dans le réseau national. L'exploitation doit commencer au 4ème trimestre de 2015, avec 21 MW installés, et 21 autres MW seront installés deux ans plus tard. Le projet coûtera environ 40 millions d'euros.
Dr Arnaud Zagbaï
Source : Jeune Afrique
07/10/24 à 12h30 GMT