Le Collectif des Associations Féminines et ONGs du
Burundi (CAFOB) réclame la mise en place de lois qui ne discriminent pas les
femmes, en respect de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de
toutes formes de discrimination à l'égard de la femme (CEDEF).
Dans un rapport sur la
mise en oeuvre de la Convention au Burundi rendu public le 3 juillet 2013, le
CAFOB recommande au gouvernement burundais la promulgation d'une loi
garantissant l'égalité en matière de succession et de régimes matrimoniaux et
d'une loi spécifique sur les violences faites aux femmes.
Ce collectif suggère également
la ratification du protocole facultatif de la CEDEF, l'adoption de la politique
nationale " genre", et la promotion de la participation des femmes
aux postes techniques de prise de décision.
D'après Mme Goreth
Nimpagaritse, coordinatrice du CAFOB, l'une des conséquences de la
discrimination à l'encontre des femmes au Burundi reste l'extrême pauvreté,
dans laquelle vit la majorité d'entre elles, et la violence, à laquelle elles
sont exposées. Au Burundi, les femmes rurales n'ont en général pas accès à la
terre, et sont privées de sources de revenus.
De plus, ajoute-t-elle,
cette discrimination entrave la participation des femmes dans les mêmes
conditions que les hommes à la vie politique, sociale, économique et culturelle
du pays.