Le projet Waterbiotech, financé par l'Union européenne, constitue un modèle de coopération Nord-Sud, a affirmé, vendredi à Marrakech, Cheikh Diop, de l'Institut des sciences de l'environnement (ISE) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), rapporte la Maghreb Arabe Presse (MAP) reçue à l'APS.
Cette initiative, qui vise à proposer des solutions innovantes
aux problématiques de l'eau en Afrique à travers les techniques de la
biotechnologie pour le traitement des eaux, doit être encouragée au vu de ses
résultats probants, a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP, en marge de
la 2ème Conférence internationale sur ''La biotechnologie pour l'alimentation
durable en eau de l'Afrique''. La rencontre se tient à Marrakech du 8 au 10
janvier.
Waterbiotech, un projet de deux ans qui touche bientôt à sa fin, %u2018'aura permis
le partage des expériences et la collaboration entre les institutions, les
instituts et centres de recherche et les ONGs du Nord et du Sud durant près de
deux ans'', a-t-il rappelé.
Concernant le secteur de l'assainissement et de l'épuration des eaux usées en
Afrique, M. Diop a relevé que les pays africains "ne possèdent pas tous le
même niveau de développement dans ce domaine'', précisant que les pays de
l'Afrique subsaharienne "accusent un retard dans ce secteur''.
"Cependant, force est de constater que tous les pays africains affichent une
volonté d'aller de l'avant dans ce domaine'', a-t-il ajouté, selon la MAP.
M. Diop a toutefois relevé que le Maroc et la Tunisie sont deux pays africains
qui ont réussi à développer le secteur du traitement des eaux.
''Le Maroc dispose d'une grande expertise dans ce domaine qui peut intéresser
beaucoup de pays africains'', a-t-il ajouté, relevant qu'en plus des grandes
réalisations, le Royaume affiche son ambition d'accélérer la mise en place de
stations d'épuration des eaux usées.
M. Diop a appelé à faire de l'assainissement en Afrique un secteur à part
entière qui doit être traité séparément du secteur de l'eau potable. Cette
approche permettra au secteur de réaliser de grands progrès en Afrique, a-t-il
estimé.
Initiée par le Centre national d'études et de recherches sur l'eau et l'énergie
(CNREE), la 2ème conférence internationale sur ''La biotechnologie pour
l'alimentation durable en eau de l'Afrique'' réunit près de 150 experts de 17
pays d'Europe et d'Afrique.
Ceux-ci vont les résultats et les recommandations de deux ans de recherches et
de coordination en matière de promotion de la biotechnologie dans le traitement
des eaux en Afrique.
Elle offre également l'opportunité de débattre des résultats du projet
Waterbiotech, d'examiner les besoins et les contraintes pour l'usage de la
biotechnologie dans le traitement des eaux dans les pays africains, et
d'identifier les techniques les mieux adaptés aux différents contextes
africains.
Le projet Waterbiotech est une initiative qui vise à contribuer à faire face à
la pénurie de l'eau en Afrique en permettant l'accès au savoir-faire en
biotechnologies et les technologies de traitement des eaux usées.
Les biotechnologies, qui font appel à des micro-organismes pour dépolluer les
eaux, peuvent constituer des solutions efficaces pour résoudre le problème de
la pollution des eaux en Afrique et améliorer la qualité de vie des
populations, explique l'agence de presse marocaine.
Source : Agence de Presse Sénégalaise
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09/12/24 à 11h08 GMT