Entre le 11 et le 23 novembre 2013, les 195 pays de la Convention des Nations unies sur le climat se sont réunis à Varsovie. Après de longues négociations, qui ont duré vingt-quatre heures de plus que prévue, les États se sont mis d'accord pour adopter une feuille de route valable jusqu'à la Conférence de Paris en décembre 2015, date à laquelle une accord mondial sur le climat devra être signé, pour la toute première fois.
La Conférence de Varsovie ne devait être qu'une " conférence étape ", mais elle a mis en avant certaines difficultés qui devront être surmontées pendant les prochains rendez-vous que sont la Conférence de Lima en 2014 et la Conférence de Paris en 2015. En effet, dans le compromis signé à Varsovie, " tout le monde repart frustré, mais de façon équitable " selon une formule chère aux négociateurs.
L'objectif des Européens était de construire une feuille de route dans le but de ne pas arriver en 2015 sans être préparé, comme cela a pu être le cas lors de la Conférence de Copenhague en 2009. En ce qui concerne le réchauffement climatique, le texte obtenu invite les pays à agir " bien avant la Conférence de Paris et, d'ici au premier trimestre 2015 pour les pays qui le peuvent ". Finalement, chacun est reparti de Varsovie avec le devoir d'intensifier le travail de préparation de la conférence de 2015.
Néanmoins, avant la conférence de Paris, aura lieu en décembre 2014 la 20ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 20), à Lima, au Pérou. En amont de cette conférence, le gouvernement péruvien a, le 6 mars 2014, lancé une grande campagne visant à encourager une mobilisation citoyenne sur le changement climatique. Pour Lima, l'organisation de cette conférence est aussi " l'occasion de générer une plus grande compréhension au sein de la population de ce qu'est le changement climatique, ses origines et ses conséquences ". Ce ne sont pas moins de 12 000 participants qui sont attendus dans la capitale péruvienne du 1er au 12 décembre 2014. La COP 20 est d'autant plus importante qu'elle sera la toute dernière étape des négociations avant la Conférence de Paris en 2015.
Selon les observateurs, la Conférence de Paris devra redonner de l'espoir à la négociation en démontrant une chose toute simple : que la vie des habitants de la planète sera meilleure si la lutte contre le changement climatique est couronnée de succès. Laurent Fabius, ministre en charge de l'organisation de cette conférence a aussi mis en avant la nécessité d'avoir une approche positive des transformations qu'entrainent le changement climatique.
07/10/24 à 12h30 GMT