La vulnérabilité des iles et du littoral sénégalais aux changements climatiques nécessite ''une implication forte de tous les acteurs avec des stratégies d’adaptation puisées dans nos cultures'', a indiqué, jeudi à Dakar, Bienvenue Sambou, directeur de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE).
L’ISE, avec l’appui de ses partenaires, a repris à son compte le thème retenu cette année par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour célébrer la journée mondiale de l’environnement : ‘’Elevez votre voix pas le niveau de la mer’’.
‘’Nous avons voulu contextualiser le thème en formulant un sous thème : Pour 700 Kms de côtes menacées, élevons notre voix . C’est ce qui explique la forte mobilisation des partenaires’’, a indiqué M. Sambou.
Il intervenait à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, organisée par l’ISE. Plusieurs activités sont prévues pour marquer la participation de l’UCAD pour relever les défis environnementaux.
Des conférences scientifiques animées par des chercheurs et universitaires, des activités d’investissement humain, une exposition thématique permanente de deux jours à l’UCAD et une animation culturelle sont au menu de cette journée. Celle-ci vise à créer un espace d’échanges et de partage.
L’autre innovation, selon M. Sambou, est l’organisation d’une foire des connaissances et des meilleures pratiques tirées de projets du programme de micro finances du Fonds pour l’environnement mondial (PMF/FEM).
Considéré comme l’un des défis majeurs du 21ème siècle, le changement climatique, de par ses impacts sur les écosystèmes et les activités humaines, ''est une véritable menace pour le développement durable des pays surtout côtiers et insulaires'', a-t-il ajouté.
Le directeur de l’ISE a estimé qu’il faut ''miser sur la sensibilisation, la communication, pour faire de l’université, un espace propre et écologique avec la synergie de toutes les composantes''.
Toutefois, il appelé à une prise en charge efficace à l’issue d’un débat national sur le phénomène du changement climatique.
Il a rappelé le cas des sites vulnérables à l’image de Rufisque, Bargny, Djifer, Saint Louis, Mbour, et Gorée qui, selon lui, n’ont pas fait l’objet de recherche scientifique.
‘’Nous avons visité ce site où nous avons procédé à des activités de reboisement, de nettoiement dans l’île, après avoir constaté, de visu, la dégradation de sa bande côtière’’, a indiqué Bienvenue Sambou.
‘’Nous sommes tous interpellés afin de faire face à ce problème mondial que nous subissons localement’’, a-t-il estimé.
APS
09/12/24 à 11h08 GMT