En Côte d’Ivoire, l’exportation illégale de la production agricole vers les pays voisins continue de miner les efforts de développement consentis dans le secteur.
« Plus de 100 tonnes de café et de cacao fuient chaque semaine la région de l'ouest montagneux vers les pays limitrophes. Nous avons donné des codes à des coopératives qui ont bradé ces codes à des particuliers qui font sortir le cacao vers des pays comme la Guinée. En raison de ces actes, nous n'arrivions pas à maîtriser notre production» a déclaré, Joseph Zoro Bi, le délégué régional du conseil café cacao de la ville de Man, située dans l’ouest du pays.
«C'est vraiment triste. Ces pratiques sont inacceptables. La douane est décidée à jouer sa partition pour freiner ce fléau.» a affirmé le directeur régional des douanes Jean- Claude Adja. L’officiel a en outre indiqué que des actions « vigoureuses » sont en cours d’exécution pour contrecarrer les plans des contrebandiers, et il a noté avec satisfaction que quelques résultats ont déjà été obtenus.
«La fuite de nos produits, notamment le binôme café-cacao qui constitue un des poumons de notre économie, vers les pays limitrophes nous fait subir un grand tort et des dommages en matière de revenu de l’état.» a déploré Massandjé Touré qui dirige le Collectif des coopératives et traitants de café et de cacao d'Abengourou (2CTADA).
Du côté de la direction générale du café-cacao, on note cependant une embellie : « Le constat que nous commençons à faire est le retour des produits vers la Côte d'Ivoire. C'est le sens inverse. Le cacao vient plutôt de l'extérieur car le prix est maintenant stabilisé en Côte d'ivoire.» indique Boloba Silué, un des conseillers techniques de cette direction.
Aaron Akinocho
Autorisation de publication accordée par l'Agence Ecofin
07/10/24 à 12h30 GMT