Les décideurs politiques devraient être favorables à un large éventail d’approches pour réorganiser les systèmes alimentaires planétaires en les rendant plus sains et plus durables tout en reconnaissant que “nous ne pouvons pas compter sur le modèle intensif d’intrants pour accroître la production, d’autant que les solutions du passé ont montré leurs limites”. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, à l’ouverture de la 24e session du Comité de l’agriculture de l’Organisation (COAG).
Préconisant un “changement de paradigme”, M. Graziano da Silva a souligné que les principaux défis d’aujourd’hui consistent en une moindre utilisation des intrants agricoles, notamment l’eau et les produits chimiques, afin d’aiguiller l’agriculture, la foresterie et la pêche sur une voie plus durable et productive dans le long terme.
Des options comme l’agroécologie et l’agriculture intelligente face au climat devraient être explorées tout comme les biotechnologies et l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés, a indiqué le Directeur général de la FAO en faisant observer que la production alimentaire devrait augmenter de 60 pour cent à l’horizon 2050 pour répondre aux besoins d’une population mondiale qui atteindra 9 milliards de personnes. “Nous devons explorer ces solutions au travers d’une approche inclusive fondée sur des preuves scientifiques, non sur des idéologies” ainsi que sur “le respect des caractéristiques et du contexte local”, a-t-il précisé.
M. Graziano da Silva a également invité le COAG, dont les travaux s’achèvent le 3 octobre, à réfléchir à l’importance de l’exploitation agricole familiale dans tous les aspects des travaux de son ordre du jour...
09/12/24 à 11h08 GMT