Dans la région des Grands lacs, qui a été marquée durant ces dernières années par des sanglants conflits armés, un pays le Burundi, a du moins été épargné et demeure à ce jour "le seul pays touristique" de cette région. Sa capitale, Bujumbura, en témoigne d’ailleurs de par sa prospérité et son caractère cosmopolite, mais aussi de par ses potentialités touristiques.
Situation géographique
La capitale Bujumbura se situe à l’ouest du Burundi dans la province du même nom désignée par Bujumbura Ma%u0457rie. Elle occupe une superficie de 11.000 hectares s’étendant sur les rives de la pointe nord – est du lac Tanganyika.
Elle jouit d’un climat de type tropical avec une température moyenne de 23°C et quatre saisons, dont une grande et une petite saison sèche et une grande et une petite saison des pluies, dans l’année.
Sa population est estimée à 200.000 habitants qui se partagent autant qu’ils peuvent les milliers de quartiers disséminés dans les 13 communes que compte la ville.
Histoire
Bujumbura est née sous le nom de "Usumbura", une petite concession de 100 hectares acquise par des missionnaires Allemands auprès d’un chef local, le 10 août 1897.
Avant même d’atteindre des proportions d’une ville proprement dite, elle fut déjà en 1901 le chef – lieu district du Rwanda – Urundi, alors colonie allemande, et en 1934 un centre extra-coutumier rattachée à Léopoldville (RDC) pendant la colonisation belge de 1922 à 1962. C’est durant cette période que Usumbura devint réellement une ville. Ainsi, elle fut la capitale du Rwanda – Urundi et devint une commune urbaine en 1960. Deux ans plus tard, à l’indépendance du Burundi en 1962, le nom Usumbura est remplace par celui de Bujumbura, désormais capitale de la République du Burundi.
Ville prospère : la petite suisse d’Afrique
Bujumbura est la plus grande ville du Burundi. Son développement n’a pas connu de répit depuis la période coloniale. Elle est aujourd’hui le principal cent administratif et commercial du pays en abritant 62% des fonctionnaires et 70% des commerçants du pays. Soutenu largement par son port et son aéroport, Bujumbura fait preuve d’un dynamisme économique sans pareil qui lui a même valut le surnom de "la petite Suisse" d’Afrique.
Ville cosmopolite
Déjà à ses origines, Usumbura n’était habitée que par des résidents non burundais. Aujourd’hui, Bujumbura est une ville très hospitalière. Plus d’une soixantaine de nationalités y cohabitent, parmi lesquelles les rwandais, les congolais, les belges, les indiens, les pakistanais, les omanais et les français.
Ville touristique :
Le tourisme à Bujumbura mélange passion, histoire, culture et écologie.
La ville dispose, en effet, des infrastructures vouées à rendre un séjour agréable. C’est une ville propre, l’une des plus propres d’Afrique, avec peu de Buldings et une prédominance de la verdure. Des hôtels, des bars et des restaurants, dans le centre – ville comme en bordure du lac, offrent des services dignes de leurs catégories. Il y a dans la ville un jardin public, des clubs nautique et hypique, des stades, comme celui du Prince Louis RWAGASORE, des terrains de jeux et de nombreuses plages sur le lac, comme ceux de Kerena Beach, de saga plage, de Petit Bassam, de bora bora Beach, etc.
Des musées ; le musée de l’histoire naturel, le musée de géologie ; le musée vivant, le musée du Prince Louis RWAGASORE et même la presse Lavigerie, retracent l’histoire et la culture du pays, sans compter les monuments comme celui de l’indépendance, l’odéon palace, la place de la révolution, ou encore le centre culturel français, la bibliothèque universitaire Kadhafi, le palais des arts et celui de kigohe sont des culturels à visiter. Pour des souvenirs le marché central de Bujumbura est le plus approprié parmi la cinquantaine qu’elle dispose.
La visite à Bujumbura ne se confinera nullement à l’intérieur de ses limites. Sur sa périphérie, elle continue à émerveiller avec des paysages verdoyants et sauvages comme de la forêt du parc national de Kibira aout à côté, ou encore de la réserve naturelle de Romonge à 75km. Déjà, à 10km vers le sud, la pierre Stanley – Livingstone, érigée en l’honneur de la rencontre de ces deux explorateurs, ne manquera pas de faire un clin d’œil au visiteur curieux, et à 11km, sur la route vers Ljenda et Matona, ce sera à cette pyramide érigée à Rotuvu, , indiquant la source la plus méridionale du Nil.
On ne peut pas revenir de Bujumbura sans avoir pris connaissance ou assisté aux spectacles hallucinants des "Tambourinaires" de Burundi. Ils se produisent dans des cérémonies diverses et dans leurs lieux traditionnels, à Giheta et à Gishora.
Le lac Tanganyika :"le lieu des mélanges"
Le lac avec une superficie de 32.900km2, le plaçant ainsi à la deuxième position des plus grands lacs d’Afrique, après le lac Victoria. Il est aussi, par son volume et sa profondeur, jusqu’à 1.433 mètres, le deuxième du monde après le lac Baikal. Il s’arrache tout de même les premières places des plus longs lacs d’eau (677 km) et des lacs les plus poissonneux de la planète.
C’est au zanzibarite Lieben Sa%u0457d que revient la première découverte de ce lac, dont il visita pour la seconde fois en 1831. Entre 1844 et 1885, d’autres zanzibaristes firent autant en visitant, en établissant des comptoirs ou en cherchant à dominer la zone. Les premières exploratrices européennes à atteindre le lac Tangayika furent Richard Francis Burton et John Hanning Speke depuis 1858. Ils eurent décidé de conserver son nom, tiré de "étanga ya nia", signifiant "lieu de mélange" en langue bembé.
Le lac Tanganyika forme en effet, un bassin de 250.000km2 drainé par plusieurs rivières, dont la malagarazi, la Rusizi, la Ifume, la Lufubu et la Lunangwa qui y déversent près de 24km d’eau par an. Depuis 1878, le lac Tangayika fait aussi partie du bassin hydraulique du fleuve Congo, grâce à la rivière Lukaya qui, avant cette date, se déversait dans le lac et fait désormais le sens contraire vers le Congo.
Le lac en lui-même, avec plus ou moins une largeur de 72km, s’étire sur sa longueur au long de la frontière Tanzaniènne à l’Est et de la RDC à l’ouest, les séparent de la Burundi en son nord, et de ce dernier à la Zambie en son sud. Ainsi on rencontre sur ses abords des villes comme Bujumbura et Rumonge du Burundi, Kalemi et Uvira de la R.D.Congo, kigoma de la Tanzanie et Mpulungu de la Zambie.
Le lac Tanganyika abrite enfin, au moins 250 espèces de poissons Cichidés, dont la plupart sont endémiques au lac, 150 espèces non Cichildés. Dans ces eaux, dominées donc par des sardines et les dates, on rencontre aussi d’autres espèces endémiques telles que le cobra d’eau et l’escargot Neolamprologus. Narmi tant d’espèces ordinaires comme les crocodiles, les hippopotames, les hérons, des aigles, les pygargnes, des martins – pêcheurs, etc.
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09/12/24 à 11h08 GMT