A l'occasion d'une visite à Rome, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rencontré mardi matin le Pape François, avec qui il a longuement discuté de la question du changement climatique.
Les deux hommes se sont rencontrés en marge d'un symposium sur les dimensions morales du changement climatique et du développement durable qui était organisé au Vatican par l'Académie pontificale des sciences et réunissait des leaders religieux, des représentants de la société civile et des dirigeants politiques, dont les Présidents de l'Italie et de l'Equateur.
« Le Secrétaire général a dit qu'il attendait avec impatience l'encyclique du Pape sur le sujet », a indiqué son porte-parole dans un compte-rendu de la conversation.
Le chef de l'ONU et le chef de l'Eglise catholique ont également discuté de l'exclusion sociale, du trafic d'êtres humains, de toutes les formes d'esclavage, et du rôle du sport comme outil pour l'éducation et le développement humain. Ils ont aussi parlé de la situation au Soudan du Sud.
Le Pape François doit se rendre au siège des Nations Unies en septembre cette année.
Lors du symposium organisé au Vatican, M. Ban a rappelé que le changement climatique était « intrinsèquement lié à la santé publique, à la sécurité alimentaire et à l'eau, aux migrations, à la paix et à la sécurité ».
« Il s'agit d'une question morale. C'est une question de justice sociale, de droits de l'homme et d'éthique », a-t-il ajouté. « Nous avons pour responsabilité de protéger le fragile réseau de vie sur cette Terre, pour cette génération et pour celles qui suivront. C'est pourquoi il est important que les groupes religieux à travers le monde soient clairs sur la question, et en harmonie avec la science ».
« La science et la religion ne sont pas en opposition sur le changement climatique. En réalité, elles sont pleinement alignées », a-t-il encore dit. « Ensemble, nous devons clairement faire savoir que la science du changement climatique est solide et ne suscite pas de doutes. Le changement climatique se produit actuellement et les activités humaines en sont la principale cause ».
En marge du symposium, le Secrétaire général a également rencontré le Président de l'Italie avec qui il a discuté de la question des migrations.
Ban Ki-moon s'est ensuite envolé pour Paris, où il s'est exprimé devant les ambassadeurs de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Lors de cette rencontre, il a souligné qu'il fallait traduire en actions à travers le monde le programme de développement pour l'après-2015. "L'OCDE est un forum crucial pour aider à construire cette dynamique", a-t-il dit aux participants.
Il a rappelé que les besoins en financement pour le développement étaient énormes. "L'épargne mondiale est importante, mais les tendances actuelles en termes d'investissement ne produisent pas un développement durable", a-t-il souligné, rappelant que la conférence d'Addis-Abeba en juillet sur le financement du développement représentait une occasion de changer cette tendance.
Il devait présider plus tard une réunion sur l'éducation et participer à une cérémonie célébrant le 70ème anniversaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dont le siège est à Paris.
Communiqué de l'ONU (925 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT