Huit mois après l'effet catalyseur de l'engagement pris en 2014 par de multiples partenaires dont des Etats et la société civile, unis dans leur combat contre le réchauffement climatique dans le cadre du Sommet sur le Climat à New York, l'annonce du lancement régional de l'Initiative Réseaux Urbains de Chaleur et de Froid, sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a d'ores et déjà suscité un accueil positif de la part des Etats et du secteur privé.
Ont rejoints l'initiative, les villes de Belgrade et de Varsovie, capitales de la Serbie et de la Pologne, ainsi que la ville de Banja Luka en Bosnie et Herzégovine, et la Croatie.
Le lancement régional de cette Initiative marque par ailleurs le point de départ de la collaboration entre l'PNUE et la Société Financière Internationale ou International Finance Corporation (IFC), membre du groupe de la Banque Mondiale, sur la thématique des réseaux urbains de chaleur et de froid.
Après avoir souffert pendant des années de la faible priorité qui leur est accordée, les réseaux urbains de chaleur et de froid se révèlent être un des moyens clés pour répondre aux enjeux du changement climatique. La transition énergétique, à travers notamment des systèmes modernes de réseaux urbains de chaleur et de froid, permettrait aux villes et aux pays de réaliser des objectifs ambitieux en matière d'énergies renouvelables et de neutralité carbone, selon le rapport récemment publié par l'PNUE intitulé « District Energy in Cities: Unlocking the Potential of Energy Efficiency and Renewable Energy », ouvrage rédigé en collaboration avec le Centre sur l'Efficacité énergétique de Copenhague (C2E2), avec l'organisme Local Governments for Sustainability (ICLEI - Collectivités territoriales pour la Durabilité), ainsi qu'avec l'UN Human Settlements Programme (UN-Habitat).
Ce rapport met en évidence le rôle incontournable des collectivités territoriales, capables d'accélérer la transition énergétique en se positionnant comme gestionnaires des infrastructures énergétiques, comme prestataires de services, et catalyseurs des projets d'investissement pour ces réseaux urbains : acteurs au centre et de la problématique et des solutions. Plusieurs villes, telles que Dubaï, Munich, Tokyo, Paris et Varsovie, ont su attirer des investissements dépassant les 150 milliards de dollars, entre 2009 et 2014, dans leurs infrastructures de réseaux urbains de chaleur et de froid.
Les villes championnes de l'Initiative, et Londres en particulier, ont montré le chemin en s'engageant à travailler avec d'autres agglomérations pour promouvoir le déploiement de tels réseaux urbains de chaleur et de froid à la pointe du progrès.
En marge du lancement régional de l'Initiative, l'IFC a présenté les conclusions de son étude régionale « Participation du secteur privé dans les réseaux urbains de chaleur ». Cette étude sur plusieurs pays, dont la Mongolie, la Bosnie et l'Herzégovine, se penche sur comment y renforcer le cadre afin de promouvoir des investissements.
Egalement en parallèle du lancement régional de l'Initiative, une des villes figurant comme étude de cas dans la publication de l'PNUE, Helsinki, capitale de la Finlande, a été déclarée Lauréate de la 4ème édition du Prix Mondial des Exploitants de Réseaux Urbains de Chaleur et de Froid (Global District Energy Climate Awards).
Lire le dossier de Médiaterre sur la COP21
[CdP21-climat]
Communiqué du PNUE (606 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT