A l’heure où le CNRS rappelle que « climat et biodiversité sont intrinsèquement liés », le Sénat vient pourtant de voter la suppression des «zones prioritaires pour la biodiversité». Un choix politique étonnant de la part de la Chambre haute que dénoncent ONG et spécialistes des questions environnementales.
Les zones prioritaires disparaissent au Sénat
A l’issue de l’examen du texte sur la biodiversité au Sénat, la ligue de protection des oiseaux (LPO) dénonce la suppression de la notion de « zonage prioritaire pour la biodiversité ».
D’après l’ONG, « les petits calculs pour faire plaisir à tel ou tel lobbying agricole ou cynégétique paraissent bien mesquins au regard des enjeux du 21ème siècle »…
Actuellement on compte plus de 1,8 millions d’espèces animales ou végétales à la surface de la Terre. Or, le ministère de l’Environnement rappelle que de plus en plus d’espèces vivantes disparaissent de la surface du globe et explique que l’accélération de l’érosion de la biodiversité est « liée quasi exclusivement aux activités humaines ».
L’océan, une zone prioritaire à l’échelle planétaire
L’homme d’affaires Christophe Mazurier, qui s’est notamment fortement engagé auprès des autorités bahamiennes pour lutter contre les effets du réchauffement climatique sur cette micro-nation insulaire, défend l’idée que les océans sont, en soi, une zone prioritaire à l’échelle de la planète.
Avec en tête l’exemple des Bahamas où « c'est tout l'écosystème marin de l'archipel qui sera bouleversé à moyen-terme », il veut alerter la communauté internationale sur l’importance de défendre ces zones prioritaires, à commencer par la barrière de corail…
Une préoccupation qui fait notamment écho au travail du CNRS. En effet, le directeur de recherche Bruno David s’intéresse plus particulièrement à la « pompe biologique océanique ». D’après ses calculs, grâce à la faune et la flore marine, elle représente « un puit de carbone presque équivalent à celui de la végétation terrestre, pourtant beaucoup plus imposante ».
07/10/24 à 12h30 GMT