Pour faire de l’Objectif du Développement Durable (ODD) n°5 une réalité dans le monde en général et en Afrique en particulier, la présidente du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA), Célestine Ketcha Courtès (maire de la commune de Bangangté au Cameroun), a plaidé pour une réelle implication des femmes à la gestion des collectivités locales, au cours d’une session du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux à la capitale colombienne, placé sur le thème : «Voix locales pour un monde meilleur» et présidée par Anne Hidalgo (maire de Paris et par ailleurs présidente de la Commission permanente sur l'égalité des genres des CGLU), le 14 octobre 2016.
Prenant la parole au Panel 2 axé sur le Genre, l’édile camerounais a magistralement présenté les facteurs clés de succès d'accroissement du nombre des femmes au niveau local. Partant du fait que le quota de 30% pour les communes fixé par les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD n°3) n’a été atteint dans aucun pays, au cours de l'évaluation des OMD en 2015. La moyenne mondiale étant de 6%.
Et dans ce déficit des femmes dans la gouvernance locale, le Cameroun, en dépit des prescriptions fermes du chef de l'État, présente un taux inférieur à 10%. Or, les ODD opérationnels depuis le 1er janvier 2016 prescrivent le quota de 50%.
Si les pays veulent atteindre le pourcentage de 50% à l’horizon 2030, la présidente du Réseau des Femmes Élues Locales, section du Cameroun (REFELA-Cam), a fait le plaidoyer de l’approche paritaire des listes dites ‘’zébrées’’, à savoir 50% de femmes et 50% d’hommes, aux élections.
Pour le fifty-fifty, l’édile de Bangangté, recommande : «le respect de la parité, le renforcement des capacités des femmes élues locales et la visibilité de leurs actions en faveur du développement, la contribution à la conception des Tools Kits pour les élues femmes, l’accompagnement de la mise en place des réseaux régionaux des élues femmes à l'image du REFELA et ceux étatiques tels que le REFELA-Cam… ».
Et Mme Touré Nasseneba Diané, maire de la commune d’Odienne et vice-présidente de l’Association des maires de Côte d’Ivoire de témoigner à la fin des travaux : «C’est toujours un plaisir pour nous d’écouter notre aînée, la reine mère, maire de Bangangté, Mme Courtès, qui est une femme engagée et qui sait de quoi elle parle, et qui aujourd’hui est le porte-flambeau des femmes élues d’Afrique. Nous comptons sur elle et lui rassurons que nous sommes derrière elle pour aider les femmes élues d’Afrique d’avoir plus de places dans les instances dirigeantes de leurs pays respectifs».
09/12/24 à 11h08 GMT