Le sort des petits états insulaires en développement était parmi les sujets clefs au cœur des discussions mercredi, au troisième jour de la Conférence sur les océans qui se déroule cette semaine au Siège de l'ONU à New York.
Délégations gouvernementales, experts et membres de la société civile ont participé aux assises axées sur des thématiques se penchant sur les collectivités durables ou encore l'accès aux débouchés pour les produits marins. L'occasion pour ONU Info d'aller à la rencontre de Pascal Erhel Hatuuku, directeur de l'ONG Motu Haka, Fédération culturelle et environnementale des Iles Marquise.
Selon lui, l'archipel des Iles Marquises constituent un écosystème naturel remarquable. Leur grand isolement géographique et leur diversité géomorphologique associée à une topographie accidentée, est à l'origine de la diversification d'une flore et d'une faune terrestre et marine uniques et originales.
« La question des océans, on ne se la pose même pas parce qu’on la vit tout simplement », a affirmé le directeur de l'ONG Motu Haka, lors de l’interview.
Il a expliqué que la Polynésie française une très grande étendue d’eau de 5 millions de kilomètres carré, la taille de l’Europe, avec 270.000 habitants qui se répartissent sur un peu moins de 118 îles, dont l'archipel des Marquises. Ce dernier est composé de 6 îles habitées et de 6 îles non habitées avec une population de 10,000 habitants.
Les marquises ressentent déjà les effets du changement climatique, à l'instar des cocotiers qui souffrent de la salinisation de l'eau douce des îles. Aussi les huîtres souffrent de l'acidification des océans, ce qui pourrait poser un problème économique à l'industrie de la perle dans le pays dans quelques années.
Pascal Erhel Hatuuku revient sur le project d'îles flottantes du Seasteading Institute qui consiste à construire des plateformes flottantes écologiques dans un lagon de la Polynésie française, qui pourrait offrir une réponse aux défis liés à la montée des eaux et au développement durable.
07/10/24 à 12h30 GMT