Dans une étude parue dans la revue Nature Ecology & Evolution, des chercheurs chinois et américains rapportent que bien que la classification du panda géant se soit améliorée en 2016, alors qu'il est passé de la catégorie «en danger» à la catégorie «vulnérable» sur la Liste rouge de l’UICN, son aire de répartition est maintenant plus petite et plus fragmentée qu’il y a 30 ans.
Selon l’étude, la classification du panda sur la liste de rouge de l’UICN tiendrait presque exclusivement compte du nombre de pandas géants, qui est passé de 1216 en 1988 à 1864, en 2014.
Bien que l’augmentation de sa population soit une bonne nouvelle, que son habitat soit en partie protégé et que des mesures mettant fin à la déforestation à des fins commerciales aient été prises par le gouvernement chinois, les pandas évoluent dans 6 zones de montagne et son répartis en 30 groupes isolés dont 18 ne comptent que 10 pandas.
Ces minuscules groupes seraient confrontés à un risque élevé d’extinction, parce qu’ils vivent dans des régions chinoises touchées par des tremblements de terre, que le tourisme et la construction de routes y sont importants, et que le réchauffement climatique pourrait modifier la quantité et la répartition des espèces de bambou qu’ils consomment. Ces chercheurs préconisent notamment la constitution de corridors écologiques permettant de connecter ces populations isolées de pandas.
Pour lire l’article : Xu Weihua et al, «Reassessing the conservation status of the giant panda using remote sensing», Nature Ecology & Evolution (2017), 25 September 2017: https://www.nature.com/articles/s41559-017-0317-1
07/10/24 à 12h30 GMT