La pollution aquatique par le plastique inquiète de plus en plus. On en parle surtout pour le milieu océanique. Entrevue avec Alexis Eisenberg, fondateur et directeur général de Poly-Mer, sur la lutte aux microplastiques dans le Saint-Laurent.
Que savons-nous de leur présence et de leur origine dans le fleuve Saint-Laurent?
Alors que plus de 300 millions de tonnes sont produites par l’industrie du plastique chaque année pour répondre à une demande mondiale en croissance, 8.8 millions de tonnes se retrouvent dans les eaux et les océans de la planète. Ceci représente 3 camions de déchets plastiques qui se déversent chaque minute pendant une année. Les pays industrialisés, comme le Canada, font partie du problème et doivent faire partie de la solution.
Les océans sont pollués par les déchets, tels que des bouteilles, bouées, filets et autres contenants et produits (90 % sont en plastique). Ces plastiques étranglent des mammifères marins, s’accumulent dans le système digestif de millions d’oiseaux et ne font que se fragmenter encore et encore tout en continuant d’impacter le monde du vivant sous forme de « microplastiques ». Ces toutes petites particules, inférieures à 5 millimètres, sont estimées à plus de 5 milliards de milliards de particules dans l’environnement. Celles-ci ont tendance à accumuler des agents toxiques (métaux lourds, PCB, DDT) tout en remontant le long de la chaîne alimentaire, potentiellement jusqu’à nos assiettes. C’est ce que des scientifiques du monde entier sont actuellement en train de démontrer (huîtres, moules, poissons, sel de mer…), de la poubelle à la table.
On retrouve malheureusement cette forme de pollution au niveau du Saint-Laurent. Des publications scientifiques des dernières années pour les Grands Lacs et des balades le long du Saint-Laurent le confirment : du plastique il y en a partout et en importante quantité !
Source : Conseil Régional Environnement Montréal
Crédit photo: Peter Charaf, RaceforWater sur Wikimedia Commons
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09/12/24 à 11h08 GMT