Au Burkina Faso comme dans nombre de pays d’Afrique de l’Ouest, la situation générale des enfants de 0-6 ans n’est pas toujours rose. Un enfant sur cinq meurt avant d’atteindre l’âge de 5 ans.
Les principales causes de cette mortalité sont dues au paludisme, aux maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination (PEV), à la malnutrition, aux maladies diarrhéiques et aux infections respiratoires aiguës.
Une étude menée en 2003 a montré que 39 pour cent des enfants Burkinabè de moins de 5 ans souffraient d’un retard de croissance, signe d’une malnutrition globale chronique. Dix neuf pour cent des enfants de moins de 5 ans souffraient de malnutrition aiguë.
En termes d’encadrement de la petite enfance, les enfants de moins de trois ans qui ne sont pas à la maison avec leurs mères vont dans les garderies. D’autres sont dans des orphelinats opérant particulièrement à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Un peu plus de 1% des enfants de moins de 6 ans sont placés dans un Bisongo, un centre communautaire pour le développement intégré de la petite enfance destiné aux enfants de 3 à 6 ans dans les régions rurales et semi urbaines. Ces centres contribuent à libérer la jeune fille des charges relatives à la garde de l’enfant pour qu’elle puisse aller à l’école, et les mamans de se consacrer à des activités génératrices de revenues ou d’alphabétisation.
En 2005, le Burkina Faso disposait de 265 écoles fréquentées par les enfants de moins de 6 ans, dont 213 écoles publiques.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement constitue un problème majeur pour les jeunes enfants qui sont exposés à des risques de maladies d’origine hydrique surtout dans les zones rurales et péri-urbaines où l’accès des ménages à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement demeure insuffisant.
Nombre d’enfants souffrent, par ailleurs, du manque de statut à l’état civil. En dépit de la campagne sur l’enregistrement des naissances menée par l’UNICEF et ses partenaires depuis 2003, seulement 33% des enfants sont enregistrés à la naissance. Le problème se pose avec acuité surtout en milieu rural. Il faut souligner en outre que les filles en particulier subissent diverses formes d’abus et d’exploitation, y compris les mutilations génitales féminines, les sévices corporels et les violences sexuelles.
L’UNICEF a établi un partenariat avec le gouvernement pour apporter des réponses à toutes ces questions à travers un Plan d’action nationale qui s’inscrit dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté.
Source: UNICEF Burkina
07/10/24 à 12h30 GMT