Samedi dernier, à la suite des fortes pluies diluviennes, un déversement de près de 18 000 litres d’eaux usées s’est produit dans la baie de Shediac au Nouveau-Brunswick.
En effet, le déversement qui a eu lieu entre 12 et 16 h, s’est caractérisé par une forte infiltration de la pluie dans les canalisations, augmentant ainsi le débit au-delà de la capacité d’une station de pompage située dans l’ouest de la ville.
De ce fait, un échantillonnage a été effectué dimanche et a révélé une importante augmentation de la quantité d’entérocoques dans l’eau. Par conséquent, un avis d’interdiction de baignade a été émis le lundi suivant.
Selon Roger Caissie, conseiller municipal et président de la commission des égouts de Shediac et banlieue, un tel scénario peut être observable de 2 à 3, voir même 4 fois par année, raison pour laquelle il n’est pas inquiet; Aussi, il s’agit d’eaux usées domestiques, issues de la douche, de l’évier et des toilettes.
Il rajoute que ces déversements seraient moins fréquents avec des canalisations neuves, car leur étanchéité aux eaux de pluie est plus efficace; et que la commission a un plan de cinq ans pour le remplacement de certaines conduites d'égout, dont ce secteur de la ville serait le prochain sur la liste.
Déjà en janvier dernier, le radoucissement de la température en saison froide avait provoqué un déversement d’environ 72 000 litres d’eaux usées.
Puis en octobre, un autre déversement de près de 800 000 litres s'était produit à la suite d’un bris mécanique.
Michelle Gray, professeure adjointe au département de la foresterie et de la gestion environnementale de l’Université du Nouveau-Brunswick quant à elle, affirme que le vieillissement des infrastructures serait à l’origine de tels déversements, et pourrait causer davantage de fuites d’eaux usées dans le futur; car non seulement la majorité des installations date de plusieurs années, mais aussi leur durée de vie utile tend vers la fin.
L’inquiétude de cette dernière réside en le fait que, le plus souvent les canalisations recueillent des déchets domestiques et industriels, par conséquent il pourrait y avoir des traces de métaux ou des traces de contaminants.
Source: Radio Canada.
07/10/24 à 12h30 GMT