Le coordonnateur du Conseil national pour la Prévention de la Violence à l’Ecole (CNPVE), monsieur Bassalia DIANE était l’invité de l’émission RTB matin de ce jeudi 7 février 2019. Il a été question du phénomène des agressions des enseignants dans les établissements.
A l’entame des échanges, Mr Bassalia a rappelé les dispositions qui régissent le domaine scolaire. Aux termes de l’article 5 du décret n°2016 926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MENA du 03 octobre 2016 portant protection du domaine scolaire, le domaine scolaire est inviolable et qu’aucun individu autre que les enseignants, les apprenants et les personnels qui travaillent dans les structures éducatives, ne peut y pénétrer à quelque moment que ce soit, sans autorisation du premier responsable de la structure éducative, à des desseins autres que de renseignements en rapport avec la vie scolaire.
Pour revenir aux cas des agressions des enseignants à Mogtédo, Bobo Dioulasso et Ouagadougou, il a fait savoir que le parent est le premier éducateur de l’enfant et l’enfant est un parfait imitateur. Le parent qui est l’éducateur principal, s’il crée des conditions pour se disqualifier, il crée en même temps les conditions pour l’échec de son enfant.
Avec le contexte sécuritaire actuel du pays, les enseignants qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour éduquer nos enfants devraient être encouragés au lieu d’être agressés par les parents d’élèves. « Si on ne peut pas les encourager, on ne doit pas les agresser » a-t-il martelé.
Le CNPVE travaille de concert avec l’organisation des parents d’élèves notamment l’Union nationale des Associations des Parents d’Elèves du Secondaire et du Supérieur du Burkina (UNAPES-B), et il est prévu un certain nombre d’actions fortes de nature à responsabiliser et conscientiser d’avantage les parents. Il invite les parents d’élèves qui sont tentés par ce type de comportement à avoir beaucoup de respect et de considération pour les enseignants qui ne demandent que de bonnes conditions de travail, la quiétude pour mieux s’occuper de l’éducation de nos enfants.
Le Coordonnateur est revenu sur la consommation des stupéfiants qui est l’une des causes de l’indiscipline et de l’incivisme en milieu scolaire. Selon lui, le ministre de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro a pris à bras le corps le phénomène et a mis à la disposition du CNPVE des ressources nécessaires pour élaborer une stratégie nationale de lutte contre la drogue, la toxicomanie et la violence en milieu scolaire et universitaire. La mise en œuvre de la stratégie permettra de réduire sensiblement sinon même éradiquer le phénomène qui devient inquiétant pour l’avenir même du pays.
09/12/24 à 11h08 GMT