Le retour du sébaste (Sebastes mentella) dans le Saint-Laurent suscite un intérêt indéniable, en effet la pêche au sébaste avait été interdite sur le Saint-Laurent en 1995 pour protéger cette espèce de l’industrie de la pêche commerciale.
« Le sébaste atlantique se retrouve des deux côtés de l’océan Atlantique. Il vit principalement le long des talus continentaux et dans les chenaux profonds, de 350 à 500 mètres. Dans les eaux canadiennes, il existe deux populations de sébaste atlantique : celle du Nord et celle du golfe du Saint-Laurent et du chenal Laurentien, qui peut être observée jusque sur le plateau néo-écossais ».
Une étude expérimentale a été menée et l’on a pu déterminer qu’il y a environ 2.5 millions de tonnes de sébaste dans le golfe du Saint-Laurent.
Les ministres des Pêches des différentes provinces atlantiques (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Edouard) se battent pour en tirer parti et avoir les meilleurs quotas.
« Il faut tout de même préciser qu’après 23 ans de moratoire sur la pêche au sébaste, tout le secteur industriel, tant celui de la capture que celui de la transformation, est à redéployer ».
Cette reprise est également une bonne nouvelle pour l’industrie de la crevette, car les crevettes constituent le principal aliment des jeunes sébastes. Une abondance de sébaste implique par ricochet une rareté des crevettes. Le ministre des Pêches et des Océans a annoncé en 2018 une réduction de 41 % du quota de crevettes dans le golfe du Saint-Laurent. Les crevettiers du Nouveau-Brunswick se réjouissent d’avance de la reprise de la pêche au sébaste.
Avec la reprise de la pêche au sébaste, l’industrie de la pêche ne devrait pas sombrer dans les erreurs du passé. Il est question de repenser la façon dont on pratique la pêche et trouver comment valoriser les produits issus d’une pêche durable.
Sources : Acadie Nouvelle, Radio Canada
09/12/24 à 11h08 GMT