« Selon Pêches et Océans Canada, la population de phoques gris en Atlantique a explosé. On en comptait à peine 8000 en 1960. Aujourd’hui, ils sont 400 000 ». Ce boom démographique est le résultat du projet du gouvernement qui visait à protéger cette espèce et qui a interdit l’abattage des phoques. « Ce programme est un réel succès en matière de conservation des espèces au Canada atlantique ». Ce qui est une bonne nouvelle pour le phoque gris est devenu un problème pour d’autres espèces telles que la raie tachetée qui est très appréciée par les phoques gris.
La raie tachetée a ainsi connu un déclin fulgurant avec un taux de mortalité qui se situe entre 65 % et 70 %. « La population de raie tachetée a ainsi diminué de 98 % depuis le milieu des années 1980 ».
Doug Swain, un scientifique du gouvernement fédéral basé à Moncton, au Nouveau-Brunswick a récemment publié une étude qui souligne les effets de la surpopulation des phoques gris. Son étude a été publiée dans le journal scientifique Ecology.
Le ministère canadien des Pêches et des Océans étudie maintenant la possibilité d’ajouter la raie tachetée du sud du golfe du Saint-Laurent au registre public des espèces en péril, mais selon Doug Swain ; « la raie tachetée n’est pas exactement poussée vers une rapide extinction, mais plutôt coincée dans un cycle de faible abondance, où sa population ne peut jamais véritablement augmenter ».
« Les phoques gris menacent d’autres poissons de fond dans le golfe du Saint-Laurent, comme la morue et la merluche blanche. Jusqu’à 90 % des merluches blanches adultes meurent chaque année ».
La solution à cette situation pourrait être l’abattage des phoques gris, ce que les pêcheurs réclament depuis longtemps, mais cette solution radicale pourrait donner une mauvaise image au Canada.
Source Radio Canada, Acadie Nouvelle
09/12/24 à 11h08 GMT