Alors que plusieurs collectivités se préparent à l’augmentation des risques d’inondations printanières liées aux changements climatiques, une étude a publié des résultats suggérant que la préservation des terres humides et des forêts peut être essentielle pour réduire les coûts d’adaptation.
L’Initiative des actifs naturels municipaux a récemment publié sa deuxième série de résultats sur la façon dont les forêts, les ruisseaux, les zones humides, les étangs et d’autres éléments naturels aident les villes à éviter les projets d’infrastructure coûteux. L’un des domaines examinés était de savoir comment la conservation aide à s’adapter aux inondations.
L’approche a été appliquée aux collectivités du Nouveau-Brunswick de Florenceville-Bristol, Riverside-Albert et Riverview ; Oshawa, et le district de Sparwood et la ville de Courtenay en Colombie-Britannique.
L’initiative a été financée par la Fédération canadienne des municipalités, les gouvernements locaux impliqués dans chaque projet, et avec le soutien du l'Institut pour l'intelliProspérité et de la Fondation Suzuki.
« Le rapport sur le climat changeant du Canada de l’an dernier a conclu que les effets du réchauffement généralisé deviennent évidents dans de nombreuses régions du Canada et devraient s’intensifier à l’avenir, y compris le débit de pointe du printemps plus tôt et l’élévation du niveau de la mer. Le document de 2019 concluait également qu’un climat plus chaud intensifierait les conditions météorologiques extrêmes, tandis que des précipitations plus intenses augmenteront les risques d’inondation urbaine ».
Selon le rapport sur les actifs naturels à Florenceville-Bristol, au Nouveau-Brunswick, la protection de 182 hectares de zone boisée le long du fleuve Saint-Jean permet d’éviter les systèmes d’ingénierie humaine coûteux qui seraient nécessaires pour une tempête de pluie d’une année sur 100. Il estime que la conservation des forêts permettrait d’économiser la création d’un système de bassin de gestion des eaux pluviales de 3,5 millions de dollars.
À Riverview, au Nouveau-Brunswick, à côté de Moncton, la protection de quatre milieux humides qui couvrent 14 000 mètres carrés dans le bassin versant du ruisseau Mill éviterait les 2,3 millions de dollars nécessaires pour créer des étangs de gestion des eaux pluviales pour gérer une inondation de 1 an sur 100, comme le prédit le changement climatique.
À Oshawa, le ruisseau Oshawa qui draine une superficie d’environ 119 kilomètres carrés ; les terres avoisinantes ont été étudiées comme le système naturel clé pour gérer les tempêtes de pluie plus fréquentes. La protection de sept kilomètres de zone naturelle dans le bassin versant, y compris des mesures pour se prémunir contre l’érosion des terres autour du système du ruisseau, permettrait d’économiser environ 18,9 millions de dollars qu’il en coûterait pour construire un canal en béton avec des débits similaires pour gérer le ruissellement.
Les actifs naturels fournissent une infrastructure vitale aux communautés, et les services ont une valeur et augmentent souvent avec le temps, car ils sont adaptables face au changement climatique.
Source : La Presse
07/10/24 à 12h30 GMT