Le Bénin produit 72 000 tonnes de déchets plastique chaque année. Ces déchets, qui peinent à se dégrader, bouchent les canaux d’évacuation d’eau – ce qui crée des inondations - et menacent la préservation de la biodiversité en entraînant la pollution des rivières.
Conscient du danger que représente la prolifération de ces sacs plastiques, le gouvernement béninois a mis en place le 27 juin 2018 une loi interdisant leur fabrication, importation, vente et utilisation. À partir de cette date, seuls les sacs biodégradables ou réutilisables sont autorisés.
Afin d’aider les citoyens à mieux gérer la transition, de nombreuses associations locales ont proposé des alternatives au sac plastique comme le sac en tissu, le sac en papier ou les paniers. Une adaptation qui n'a pas été facile étant donné que le sac plastique était très présent au Bénin : en effet, les commerçants avaient tendance à emballer même les plus petits aliments dans du plastique. Une autre alternative pourrait également être le retour de la feuille de bananier, autrefois utilisée pour emballer la nourriture.
JEVEV (Jeunesse et Emplois Verts pour une Économie Verte) est une organisation non gouvernementale basée au Sud-Est du Bénin qui produit 200 emballages bio par jour.
Pour le président de cette ONG, Henri Totin, « Le recyclage permet de faire l’économie des matières premières, et donc de proposer un produit moins cher aux commerçants les plus précaires. » Cette ONG se charge de la collecte, du nettoyage, de l’assainissement et de la transformation des papiers de sacs de ciment en sachet. Cette alternative est de bon augure car elle permettra notamment d’aider les vendeurs des marchés du pays.
À travers cette loi, le Bénin espère inspirer ses pays voisins qui n’ont pas encore pris d’initiatives pour lutter contre les dangers du plastique.
[MOGED]
Entretien avec Henri Totin (1102 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT