Lors de la 26e session du Comité pour les plantes de la CITES tenue du 5 au 9 juin 2023 à Genève (Suisse), l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) a co-organisé un side-event, en collaboration avec certains pays d'Afrique centrale, sur la gestion durable des forêts d'Afrique centrale. L'objectif était de présenter les outils d'aménagement forestier dans la région ainsi que le rôle du secteur forestier industriel.
L’une des présentations faites par le président de la Commission forêt-industrie de l’ATIBT par ailleurs directeur d’études chez Forêt Ressources Management Ingénierie (FRMi), Nicolas Bayol, a mis un accent sur les principes de l'aménagement en Afrique centrale, notamment les objectifs, les grandes étapes du processus, le renouvellement des populations exploitées et la mise en œuvre de l'aménagement. Les différentes méthodes d'aménagement dans d'autres bassins tropicaux, le rôle et les types de certifications forestières en Afrique centrale et l’utilisation des plans d’aménagement pour la fixation des quotas d'exportation pour les avis de commerce non préjudiciable (ACNP) ont également été mentionnés.
Lors de sa présentation, le chef de projet CITES à l’ATIBT, Franck Monthe, a fait état de l'étude de révision des statuts de conservation (liste rouge UICN) des espèces ligneuses exploitées en Afrique centrale. L’ambition est d’assurer la durabilité écologique des espèces ainsi que la maîtrise des itinéraires sylvicoles des espèces exploitées en Afrique centrale. Quant au troisième intervenant, Raphaël Barbiche, expert forestier, sa présentation a mis l'accent sur l'importance de l'investissement socialement durable par le secteur forestier industriel formel en République démocratique du Congo (RDC). Le rôle de cet investissement, a-t-il indiqué, est capital dans la contribution au développement socio-économique des communautés locales, des peuples autochtones et des populations vulnérables, grâce à la mise en place de mécanismes nationaux appropriés. Sans oublier la création de milliers d'emplois (directs et/ou indirects), à travers les différentes filières qui soutiennent le secteur forestier.
Les échanges se tiennent dans un contexte marqué par une augmentation croissante du nombre d'essences tropicales inscrites à l'annexe II de la CITES. Même si cette inscription ne signifie pas l'interdiction de commercialiser ces essences, elle limite de facto leurs exportations à en croire l’ATIBT. La conséquence de cette classification est l’introduction de nouvelles exigences pour les Etats producteurs, notamment la production d'avis de commerce non préjudiciable, l'établissement et le suivi de quotas.
09/12/24 à 11h08 GMT