Le Monarque (Danaus plexippus) est une espèce de papillon qu'on retrouve en Amérique. chaque année plusieurs millions d'individus de ces papillons migrent sur plus 4000 Km entre le Mexique et l'Amérique du nord. En juillet et août, on le retrouve au Canada et dans le nord des États-Unis. En septembre, il quitte ces zones pour se rencontrer dans les montagnes boisées du Mexique jusqu'au printemps.

      Aujourd'hui, l'activité migratoire de ce papillon est en péril. Selon le rapport 2013-2014 du Fonds mondial pour la nature au Mexique, le nombre de papillons venus pour passer l'hiver était le plus faible constaté en 20 ans. La superficie occupée par les papillons est passée de 27,5 acres en 2003 à 1,65 acres en 2013. La disparition de la plante d'asclépiade unique source de nourriture du papillon, les coupes illégales dans les forêts mexicaines et le réchauffement climatique sont trois grands points qui menacent la survie de ce papillon.

    Dans le but de protéger le phénomène migratoire du monarque, le Jardin botanique du Nouveau-Brunswick a lancé en septembre une activité " Monarque sans frontière", organisée en collaboration avec l'Insectarium de Montréal et de l'Université du Kansas des États-Unis, dans le cadre d'une recherche nord-américaine sur les papillons monarques. Une trentaine de classe de la maternelle à la 8e année des districts francophones du Nouveau-Brunswick et de l'Ile du Prince-Édouard ont participé à cette activité qui a consisté à élever des papillons monarques en salle de classe et à les relâcher pour qu'ils puissent migrer vers le Mexique à la fin de cet automne. Des trousses d'élevage ont été offertes aux participants de ce projet, où ils ont trouvé : quatre chenilles, deux chrysalides vivantes, un plant d'asclépiade en pot pour nourrir les chenilles et des étiquettes autocollantes Monarch Watch pour montrer la provenance de ces papillons.

   Le projet " Monarque sans frontière" était une occasion pour les participants de suivre les étapes de transformation de la chenille au papillon et de participer à un projet de recherche scientifique qui vise la conservation de cet insecte.