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Nouveau-Brunswick : la coupe forestière pourrait avoir un impact sur les risques d'inondations.



  • Les avis sont partagés quant aux conséquences possibles de la coupe forestière sur les inondations printanières au Nouveau-Brunswick.

    Plusieurs spécialistes ont montré du doigt la déforestation comme l’une des causes des inondations sans précédent qui ont sévi ce printemps dans la province du Nouveau-Brunswick.

    Certains chercheurs canadiens affirment que la coupe forestière aggrave les inondations.

    La coupe à blanc mène à des inondations plus grandes et plus fréquentes, selon Kim Green, qui étudie des cours d’eau et bassins versants en Colombie-Britannique. « Quand il n’y a plus d’arbres pour faire de l’ombre sur la neige, la fonte est beaucoup plus rapide ».

    Plusieurs recherches ont démontré qu’une forêt gérée durablement contribue à la limitation des crues : les sols qui s’y développent, enrichis en matière organique, favorisent la régulation du régime d’écoulement des   eaux et leur qualité.   La forêt fournit ainsi un service important à la collectivité.

    John Pomeroy, de la chaire de recherche en hydrologie à l’Université de la Saskatchewan, est d’accord avec Mme Green. La compaction du sol lors de la coupe des arbres aggrave aussi les choses parce que cela réduit sa capacité d’absorber les eaux, dit-il.

    C’est la quantité d’eau absorbée par le sol sous une forêt qui importe pour retenir les eaux des inondations.

    Il existe plusieurs facteurs de risque pour les inondations. Lors d’épisodes pluvieux intenses, il est difficile de lutter contre les éléments naturels.   L’ensemble des acteurs d’un bassin versant ont un rôle à jouer pour prévenir ces risques, les réduire et en limiter les conséquences. Les forestiers sont aussi concernés.   En forêt, certaines situations sont susceptibles d’aggraver les risques d’inondations, notamment lorsqu’elles se combinent.

     Toutefois, les entreprises forestières au Nouveau-Brunswick ne font pas assez de coupe à blanc pour que cela fasse une différence, selon Allan Curry, professeur de foresterie à l’Université du Nouveau-Brunswick.

    Il est improbable que les activités de l’industrie dans les forêts aient entraîné un effet sur les inondations du printemps, estiment aussi les autorités provinciales et l’entreprise forestière J. D. Irving.

    Sources : l’écho des forêts, Radio Canada

     

     

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