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Le commerce, facteur de transformation économique et de réduction de la pauvreté



  • Propos de la représentante adjointe des États-Unis pour le commerce extérieur au sujet de l'AGOA

    Par Charles W. Corey Rédacteur de l'USINFO

    Washington - Les échanges commerciaux sont particulièrement importants pour les pays en développement car ils peuvent transformer l'économie d'un pays et y réduire la pauvreté, a déclaré la représentante adjointe des États-Unis pour le commerce extérieur en Afrique, Mme Florizelle Liser, lors d'une émission diffusée le 19 septembre sur l'Internet par le département d'État à l'intention d'un auditoire africain.

    À l'heure actuelle, a-t-elle dit, le commerce extérieur de l'Afrique ne représente que 2 % environ des échanges mondiaux. L'accroissement de 1 % de son volume se traduirait par quelque 70 milliards de dollars par an pour l'Afrique subsaharienne, soit trois fois le montant de l'aide au développement qu'elle reçoit actuellement.

    Les échanges commerciaux constituent, selon elle, la façon dont les « tigres asiatiques » (Taïwan, Singapour, Hongkong et la Corée du Sud), des pays d'Amérique latine et d'autres pays à travers le monde ont réussi à atteindre un degré plus élevé de croissance et de développement économiques.

    La loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui est au cour de la politique commerciale africaine des États-Unis, permet aux 39 pays qui remplissent les conditions nécessaires à exporter plus de 6.000 produits en franchise de douane aux États-Unis.

    « Nous sommes heureux des progrès réalisés dans le cadre de l'AGOA, a dit Mme Liser. Les pays qui peuvent prétendre bénéficier de cette loi doivent se conformer à certains critères. Tous les ans, nous passons en revue tous les pays afin de veiller à ce qu'ils remplissent ces critères. »

    Ces critères comprennent notamment : la capacité d'élaborer et d'appliquer des règles axées sur l'économie de marché pour améliorer le fonctionnement de l'économie du pays, la suppression des obstacles qui entravent les échanges et les investissements ou qui les empêchent, le respect de l'État de droit ainsi que la suppression des pots-de-vin et de la corruption en général.

    Par ailleurs, les États-Unis encouragent les pays africains qui ne sont pas encore admissibles à apporter des changements à leur économie de sorte qu'ils puissent faire partie du groupe des bénéficiaires de l'AGOA.

    La première loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA I) a été promulguée le 18 mai 2000, en tant que le titre premier de la loi de 2000 sur le commerce et le développement. Le 6 août 2002, le président Bush a promulgué des amendements à l'AGOA I qui sont connus sous le nom de l'AGOA II et qui élargissent l'accès préférentiel aux importations en provenance des pays bénéficiaires d'Afrique subsaharienne. Le 12 juillet 2004, il a promulgué un autre texte de loi qui modifie profondément la loi originelle et qui est connu sous le nom de l'AGOA III. Ce texte prévoit des avantages concrets pour les pays africains désireux de continuer d'ouvrir leur économie vers le monde extérieur et de mettre en place une économie de marché.

    « Au cours des six dernières années, a dit Mme Liser, on a observé nombre de bons résultats dus à l'AGOA. (...) Les importations des États-Unis en provenance des pays bénéficiaires de cette loi ont quintuplé, et leurs importations à l'exclusion du secteur pétrolier (...) ont doublé. À l'heure actuelle, les importations en provenance de l'Afrique augmentent tout particulièrement dans les domaines suivants : l'habillement, la chaussure, les lunettes de vue, les jouets, l'électronique, les fleurs coupées et les noix de cajou. Nous sommes donc très satisfaits des progrès enregistrés. »

    Même si de tels progrès sont remarquables, les États-Unis se rendent compte que l'élargissement de l'accès au marché américain n'est pas suffisant, car « un grand nombre de ces pays se heurtent à une multitude d'obstacles, en particulier du côté de l'offre dans les domaines de l'infrastructure, des transports et de l'énergie. »

    Pour aider les pays africains à faire face à ces obstacles, Washington a consacré en 2006 environ 394 millions de dollars à l'aide au renforcement des capacités, soit une augmentation de 94 % par rapport à 2005. « Nous continuons, a-t-elle dit, d'ouvrer de concert avec les Africains pour les aider à tirer parti de l'AGOA et pour s'attaquer aux obstacles du côté de l'offre. »

    Les États-Unis se rendent compte que les investissements sont importants et s'emploient à encourager l'accroissement des investissements directs américains en Afrique.

    À l'heure actuelle, l'Afrique ne reçoit que 1 % environ des investissements des États-Unis à l'étranger, mais ce pourcentage est en voie d'augmentation rapide.

    « Nous coopérons donc avec les pays africains pour veiller à ce qu'ils entreprennent les réformes économiques et politique susceptibles d'encourager les investisseurs des États-Unis et d'autres pays à investir dans le leur. »

    Les États-Unis savent que l'Afrique offre de grandes possibilités, a-t-elle dit en ajoutant que le Fonds monétaire international prévoyait que les pays bénéficiaires de l'AGOA devraient connaître un taux de croissance économique très élevé en 2007.

    Mme Liser a également fait état des éloges de la Banque mondiale pour les pays africains qui entreprenaient des réformes économiques visant à faciliter les investissements d'entreprises du secteur privé et leurs activités.

    Les États-Unis, a-t-elle indiqué, sont « désireux d'ouvrer de concert avec les États africains, le secteur privé, la société civile et avec tous ceux qui ont un enjeu dans la croissance et le développement de l'Afrique (...)

    « Nous tenons à apporter un soutien aux États africains qui adoptent des mesures judicieuses et qui les appliquent dans les domaines des droits de l'homme, du droit du travail, de l'État de droit, de la gouvernance, de la lutte contre la corruption (...) de l'économie de marché et de la lutte contre la pauvreté. Tout cela doit aller de pair. »

    Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
    Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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