Vers 9 h, 10 activistes de Greenpeace ont dévoilé deux bannières sur le pont Alexandra pour encourager le président à montrer la marche à suivre sur les changements climatiques et à rejeter l'huile sale des sables bitumeux. À l'heure actuelle, les bannières et les grimpeurs sont toujours en place.
" Le président Obama et les citoyens américains doivent savoir que le pétrole extrait des sables bitumineux est le pétrole le plus sale au monde, explique éric Darier, directeur de Greenpeace Québec. On ne peut pas prétendre être un leader dans la lutte aux changements climatiques si on encourage cette industrie. Il n'y a tout simplement pas de place pour les sables bitumineux dans une économie verte. "
Visibles depuis l'arrière des édifices du Parlement, les banderoles rappellent l'importance des énergies vertes dans le cadre de la visite du président, première sortie officielle à l'extérieur du pays depuis son entrée en poste. On s'attend à ce que les questions climatiques et énergétiques occupent une place importante lors de la rencontre de demain entre le président et le premier ministre Harper. En novembre dernier, dans la foulée des élections américaines, Harper avait appuyé l'idée d'un système nord-américain de plafonnement et d'échange de droits d'émissions des gaz à effet de serre, mais il avait proposé que les émissions des sables bitumineux en soient exclues.
" Il faut que le président Obama rejette toute échappatoire pour les sables bitumineux dans le cadre d'un éventuel système nord-américain de contrôle des GES " affirme Darier.
Pendant la campagne électorale de 2008, le sénateur Obama avait déclaré que le pétrole est " un combustible fossile du 19e siècle, polluant, en perte de vitesse et dangereusement dispendieux ". Greenpeace demande au président d'être proactif et d'appuyer l'adoption de normes qui donneront priorité aux combustibles ayant un bilan carbonique peu élevé, ce qui bloquerait l'importation du pétrole sale des sables bitumineux. Le Canada est actuellement le principal fournisseur de pétrole des États-Unis, et 75 % de ce pétrole provient des sables bitumineux de l'Alberta.
En plus de demander à Obama de restreindre l'importation de pétrole provenant des sables bitumineux, Greenpeace demande aux deux chefs d'état d'adopter les cibles de réduction des gaz à effet de serre de la campagne KYOTOplus, c'est-à-dire une réduction d'au moins 25 % par rapport au niveau de 1990 d'ici 2020. De pareilles réductions seraient conformes aux recommandations des experts scientifiques internationaux et semblables aux cibles adoptées par l'Union européenne.
" L'exploitation des sables bitumineux est une véritable catastrophe mondiale dans le contexte de la lutte aux changements climatiques, ajoute Darier. Greenpeace appuie le plan de 50 milliards $ du président Obama pour stimuler l'implantation des énergies renouvelables, mais nous tenons à rappeler qu'il n'y a aucune place pour les sables bitumineux dans une économie verte. Si les États-Unis cessent d'importer du pétrole des sables bitumineux, le gouvernement Harper sera dans l'obligation de tenir sérieusement en compte le développement des énergies vertes au Canada. Un tel changement de cap aura des conséquences positives sur l'environnement, l'emploi, la santé économique du pays et sur le monde que nous allons laisser à nos enfants. "
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Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Éric Darier, directeur Greenpeace Québec, (514) 605-6497
Catherine Vézina, relations de presse, (514) 212-5749
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