La technologie si chère à notre société de consommation fait bonne presse dans les publicités. Par contre, l’on s’intéresse moindrement aux impacts des appareils électroniques sur la santé, on s’aperçoit que les résultats ne sont pas aussi reluisants.
Au banc des accusés, entre dans la composition des appareils électroniques, les cellulaires, tablettes, ordinateurs et autres gadgets contiennent des métaux lourds (plomb, mercure, cadmium), desretardateurs de flamme (PBDE ou ignifugeants bromés) ainsi que des phtalates (PVC). Dans le cadre de l’Écodéfi 2014, Barbara Vogt du Réseau québécois des femmes en environnement (RQFE) a avancé que « plusieurs des polluants contenus dans les appareils électroniques se volatilisent dans l’air et collent sur les grains de poussière. » Cette poussière toxique voyage dans votre domicile et pénètre dans l’organisme lors de l’inhalation ». La conférencière a aussi mentionné que les mains constituent aussi un remarquable piège à polluant du fait qu’ « on [les] porte à notre bouche et [qu’] on manipule des aliments ».
Les retardateurs de flamme (PBDE), qui empêchent au feu de se propager, entre aussi dans la composition des plastiques des appareils électroniques et électriques. Ils figurent dans la catégorie des polluants organiques persistants (POP). En 2006, l’Union européenne a interdit l’usage des PBB et des PBDE dans les nouveaux équipements électriques et électroniques. Le Canada, de son côté, tarde à adopter des mesures statutaires pour garantir la protection des consommateurs.
Le polychlorure de vinyle (PVC) est composé de phtalates, un plastique largement répandu dansl’industrie manufacturière. Les phtalates sont reconnus pour agir comme des perturbateurs endocriniens, donc qui affaiblissent les organes de la reproduction. D’après la trousse pédagogiqueréalisée par le RQFE, « la production de PVC requiert plusieurs produits chimiques dont le chlore très polluant, le monomère de chlorure de vinyle (VCM) cancérigène et le dichlorure d’éthylène ». L’exposition aux phtalates se fait principalement pendant l’utilisation de l’appareil et après sa mise au rebut.
Quant aux métaux lourds, on retrouve du plomb dans les écrans à rayon cathodique et de l’arsenic et du mercure dans les écrans plats. La trousse du RQFE mentionne que « du côté des téléphones cellulaires, ce sont davantage l’arsenic, le cadmium [et le plomb] (…) présents dans le plastique de l’appareil qui représentent un danger. » Les cartes de circuits imprimés des ordinateurs « contiennent divers métaux lourds, dont le mercure, le cadmium et une petite quantité de plomb ». Les métaux lourds sont bioaccumables dans l’organisme, ce qui signifie qu’ils ne s’éliminent pas.
Être en contact quotidien avec une panoplie d’appareils électroniques expose la population à un cocktail de substances toxiques. Pour s’y retrouver Greenpeace réalise, à chaque année, un guide sur l’électronique responsable pour conseiller les consommateurs. Le site de l’Electronic Products Environmental Assesment Tool (EPEAT) constitue aussi une bonne référence.
Source: GaïaPresse
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