Québec, le 10 avril 2016 — Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) accueille chaudement la modification proposée au Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r. 22). Celle-ci a été annoncée ce matin simultanément à Val-d’Or par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), M. David Heurtel, accompagné du ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec, M. Luc Blanchette, et du député d’Abitibi-Est, M. Guy Bourgeois, ainsi qu’à Deschambault-Grondines par l’adjoint parlementaire du ministre Heurtel et député de Maskinongé, M. Marc H. Plante, et par le député de Portneuf, M. Michel Matte.
Plusieurs propositions amenées dans le mémoire du ROBVQ concernant ce règlement déposé au MDDELCC il y a deux ans, trouvent un écho positif dans la nouvelle mouture présentée. L’organisation demandait notamment que le règlement inclue des stratégies variées de mise aux normes pour les municipalités et propriétaires d'installations septiques non conformes. Les quatre nouvelles solutions proposées, soit la mise en place d’une fosse de rétention à vidange totale, l’installation de cabinets à terreau avec fosse de rétention pour les eaux ménagères, la mise en commun d’un système avec déphosphatation pour deux résidences isolées existantes et la facilitation de la mise en place de systèmes de traitement étanches qui rejettent les eaux usées dans un réseau d’égout municipal sont, pour monsieur Daniel Desgagné, président du ROBVQ, un premier pas dans la bonne direction. «Je suis heureux de voir un assouplissement dans les solutions proposées aux citoyens et surtout de voir qu’elles sont toujours accompagnées d’exigences importantes pour assurer la protection de la qualité de nos plans d’eau», affirme-t-il.
Les nouvelles solutions proposées aux propriétaires de résidences isolées aux prises avec des conditions de sol défavorables à une installation septique conventionnelle sont en partie le fruit du travail de quelques organismes de bassins versants du Québec (OBV). Effectivement, plusieurs OBV ont travaillé à la recherche de solutions concrètes avec les intervenants de leur milieu, notamment la CAPSA, organisme de bassin versant: rivières Sainte-Anne, Portneuf et secteur la Chevrotière et l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT). « Les OBV peuvent réellement aider les communautés à se structurer pour répondre aux enjeux de l'eau de leur territoire et transmettre leurs préoccupations au gouvernement », affirme monsieur Desgagné. Pour lui, l’annonce faite aujourd’hui est une démonstration que « la gouvernance participative, ça fonctionne! »
Rappelons que les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils élaborent et mettent à jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ représente 40 OBV établis sur l'ensemble du Québec méridional regroupant ainsi plus de 1853 spécialistes au service de l’eau dont près de 200 salariés à temps plein.
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